Il manquait les mots ! Alors ils créèrent les Ilnuat pour que les mots puissent continuer à faire vivre le monde. Car finalement, Kakwa, que serait ce monde s’il n’y avait les mots pour en dire la beauté ?
(p. 88, Chapitre 1, “Celui qui eut peur d’un ours qui ne voulait pas mourir”).
Assis sur un banc de neige devant sa tente prospecteur, à regarder les chiens dévorer le veau, Léopold se mit à penser qu’il était comme ces chiens, un peu sauvage, mais avant tput domestique. Un Indien lui avait dit un jour que le bois était une idée de Blanc. Pour lui, il n’y avait nulle frontière, il n’aurait su dire où finissait le village, où commençait le bois.
(p. 312, Chapitre 7, “Celui qui avait un frère”).
Ils ne se posaient pas la question de savoir ce qu’il fallait croire ou non. C’est d’ailleurs une question que les Ilnuat ne se posaient que rarement. Ils étaient moins intéressés par la vérité que par le gibier.
(p. 42, Chapitre 1, “Celui qui eut peur d’un ours qui ne voulait pas mourir”).