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Critique de Pchabannes


Livre ouvert, prêt à m'introduire dans le texte et immédiatement cette impression d'arriver, comme un cheveu sur la soupe, au milieu d'une histoire débutée bien avant mon arrivée. Il me faudra une dizaine de pages pour me confondre à l'histoire, devenir l'un des personnages, un acteur silencieux et attentif.

La langue de Stéphane Gravier est aussi descriptive que ses mots, elle change de rythme par sa ponctuation, d'environnement social par le choix de son vocabulaire et de sa syntaxe. Elle devient rocailleuse chez les travailleurs et les milieux interlopes. Elle se fait douce et dangereuse parmi les puissants des affaires et de la politique.

Une usine est déménagée dans la nuit avec l'aide active des forces de police ; Marcel, Victor et les plus courageux iront s'expliquer chez le PDG. La très belle Valéria laisse derrière elle son pays et son fils ; prisonnière de ses rêves d'une vie meilleure, elle doit alors jouer de ses charmes pour compromettre des personnalités. Les affaires d'argent et de pouvoir se confondent dans un thriller dynamique où les paumés combattent pour leur vie.

Comme le dit Charles Dantzig dans son Pourquoi Lire ?, “J'ai éprouvé cette grande loi de la lecture, que le livre ne se donne pas si on le parcourt. Il faut s'abandonner complètement à lui, esprit comme corps, esprit plongeant dans les pages comme la tête.”

Et bien c'est complètement, esprit comme corps, que nous suivons les aventures de Victor et de Nathan, son frère, de Valéria la trop belle et des politiques affairistes et leur homme de main, Tony l'affranchi.

Amoureux des personnages, de leur faiblesse et de leur courage, nous aimerions les retrouver mais entré par effraction dans leurs vies, nous en sortons par discrétion.

Edité à compte d'auteur chez Mon petit éditeur, Stéphane Gravier mérite largement les têtes de gondole et votre soutien. Une langue subtile, un scénario travaillé et surtout un rythme maitrisé démontre du travail et bien du talent. Qu'il est dur aux talents de se frayer un chemin parmi la jungle des créatures fabriquées par les médias.

A conseiller vivement pour tous à partir de 16 ans.

Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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