Citations sur Reine de beauté (51)
À mes yeux, elle n’était que l’incarnation de ce que mon père aurait voulu que je sois, et donc mon ennemie naturelle. Peut-être qu’il n’était pas trop tard pour apprendre à la connaître. Il fallait bien que quelqu’un le fasse.
La trame était déjà établie. Jenny, une belle et pure enfant, avait été violée et tuée par un pédophile qu’elle obsédait. Un meurtre qui secouait une ville parfaite et une famille parfaite. Un véritable épisode de Dateline. Le temps était venu de casser cette image parfaite.
Je me sentais bien, et je ne pouvais rien y faire. J'étais attirée par lui, et je ne pouvais rien y faire. Je lui faisais des confidences, et ne pouvais rien y faire. Mon cerveau, ma bouche, mon corps ne contrôlaient plus rien.
Dingue, cette capacité qu'ont les humains à identifier tous leur points, toutes leurs angoisses, sans pour autant être capables de remédier à quoi que ce soit.
Les dîners du dimanche n'avaient jamais été une partie de plaisir, mais celui-ci s'est révélé pire que tout. J'ai passé le repas à essayer de mettre de côté trois choses terribles auxquelles je n'arrêtais pas de penser : l'image de Linda, couverte de vomi; la réouverture de l'enquête; et le fait que mon père soit un menteur pathologique. Au moins, Linda s'était remise à faire la cuisine.
Elle avait toujours imaginé les pédophiles comme des personnes charmantes, pas du tout du genre à laisser passer de longs silences. Cette méthode était celle que l’on emploie pour chasser les animaux, pas les enfants. Les enfants avaient besoin d’attention.
Un cours facile, un cours difficile. Quand on fait la moyenne, on obtient deux cours normaux, en fait.
Les enfants commettent des meurtres tout le temps. Comme leur cerveau n’est pas arrivé à maturité, ils ne sont pas capables de comprendre les conséquences de leurs actes. Il va sûrement finir dans un établissement spécialisé plutôt qu’en prison, mais ça ne le rend ni moins coupable ni moins dangereux pour la société.
« Je vous comprends, mais parfois, il faut apprendre à voir le verre à moitié plein. Tenter de se concentrer sur le positif, plutôt que sur les aspects négatifs auxquels on ne peut rien changer. »
Les gens allaient être ravis que la justice venge la jolie petite fille, cette gamine fabriquée de toutes pièces, qui n’avait rien à voir avec l’adolescente assassinée.Je me demandais ce que Jenny aurait pensé de tout ça. Je ne connaissais pas bien ma sœur. Cela ne faisait aucun doute. J’étais là, à crier à tout le monde d’arrêter de la réduire à une poupée, alors que c’est aussi comme ça que je l’avais toujours vue. Je n’avais jamais essayé de la connaître.