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Critique de Sachenka


Intrigant roman que « L'homme et lui-même ». En tous cas, le début est prometteur. Un homme pourchassé court dans le brouillard. Une lueur l'attire, un cottage. Il y entre. Une femme, seule, un peu effrayée, lui résiste mais finit par accepter de le cacher. Les poursuivants sont près, rôdent autour de la maison. le lendemain matin, les deux compagnons de fortune passent aux présentations. Andrews fuit ses anciens amis. Contrebandier, il en avait assez de cette vie et a décidé, pour tout faire capoter, de les dénoncer. L'opération tourne mal, un homme est tué et ses amis sont accusés. Mais pas tous, certains ont réussi à s'échapper et sont maintenant à sa poursuite. Elisabeth, elle, vit dans ce cottage depuis longtemps. Elle semble franche et directe mais une aura mystérieuse l'entoure. Tout au long de la journée, elle essaie de convaincre Andrews de se rendre au village témoigner au procès des contrebandiers, sinon ils risquent de s'en sortir indemnes et tout cela aura été inutile. Ce long débat intérieur prend presque la forme d'un huis clos.

Donc, cette première partie du roman est fort intéressante. Très forte. Andrews et Elisabeth sont bien définis, ils ont une personnalité propre, presque une vie. En tous cas, ils sont complexes et complets. J'aime bien ces personnages avec des démons intérieurs, qui se dévoilent peu à peu. Malheureusement, l'histoire ne se termine pas ici. Et, l'auteur Graham Greene est encore jeune, « L'homme et lui-même » est son premier roman à être publié. Il étire l'histoire. La deuxième partie se concentre sur les péripéties d'Andrews à la ville, sur son témoignange et au ridicule procès à la fin duquel les contrebandiers sont acquittés. Déjà, mon intérêt s'étiolait. Mais il reste une troisième partie, encore, pendant laquelle Andrews essaie de s'enfuir mais aussi revient vers Elisabeth. Je ne veux en dévoiler trop, il suffit de dire que je perdais l'intérêt de continuer. Je terminerai en disant que la fin m'a fort surpris. Une façon pour l'auteur de se reprendre, je suppose. Malgré ma critique sévère, je considère que ce n'est pas mal du tout pour une première. J'ai hâte de lire les oeuvres plus matures de Greene.
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