Je ressentis tout d’abord une chaleur intense envahir mon corps et broyer mes viscères. Le poison s’étendait subtilement à tous les organes. Une nausée acide me souleva l’estomac et me rongea la gorge puis, une lave de sang éclata dans ma bouche. Je crachai le liquide salé sur la paroi du mur qui me soutenait encore. Le mal de tête reprit avec une plus grande intensité et déjà, je ne parvenais plus à me raisonner. Je me souvins alors d’un réflexe que j’avais, petite, après une chute sur la tête : je récitais des multiplications au hasard. Trois fois sept. Vingt et un. Six fois huit. Quarante-huit. Neuf fois neuf... Quatre-vingt-un... Sept fois huit... ? Je n’en savais rien. Plus rien.
J’entendis seulement...
Dépassé par la situation, sans être un lâche, il comprit qu’il devait quitter la demeure, trouver de l’aide.
Il y avait peut-être une seule issue envisageable !
Steve leva le regard vers la porte nouvellement apparue à l’étage supérieur. Il hésita, mais que brièvement, puisqu’il n’avait pas le choix. En fait, plus il contemplait la surface boisée, plus elle lui semblait être invitante, lui procurant un certain calme. Intrigué, il prit la décision de tenter sa chance, puisqu’il n’avait plus rien à perdre, qu’il était encore en état de choc.
Peut-être était-il en train de rêver ?
D’un geste doux, je caresse ta pierre tombale. Elle me semble moins froide qu’autrefois. Moins austère aussi, avec ses lettres gravées un peu plus profondément chaque jour. Dans la pierre et dans mon cœur… « Arthur Fleatwich – 1930-1997 – Puisse le monde t’appartenir enfin ».
Mélanie allait tourner dans l’allée en bordure de sa maison, quand elle percuta quelque chose. Le cœur battant la chamade, elle enfonça au maximum la pédale de frein. Non ! Cette fois, elle n’avait plus le choix, il lui fallait sortir. Priant pour n’avoir tué personne, elle ouvrit la portière, tandis que son angoisse grimpait en flèche.
Je ressentis tout d’abord une chaleur intense envahir mon corps et broyer mes viscères. Le poison s’étendait subtilement à tous les organes. Une nausée acide me souleva l’estomac et me rongea la gorge puis, une lave de sang éclata dans ma bouche. Je crachai le liquide salé sur la paroi du mur qui me soutenait encore...
— Laissez-le ! ordonna-t-il à ses camarades. Ça ne servirait à rien de lui courir après. Il ne pourra pas s’enfuir d’ici, de toute façon. Il finira par revenir.
Hugo courut jusqu’à sentir le sang brûler dans ses veines. Haletant, il tenta de reprendre ses esprits et d’analyser la situation.
Il sortit un téléphone de la poche intérieure de son costume. Il composa le numéro de la police, et constata avec effroi qu’il ne captait aucun réseau.
Pour ne pas céder à la panique, il rationalisa la situation.
La muse démoniaque avait encore réussi un joli coup de maître. Rien ne l’amusait plus que de pervertir les hommes et celui-ci s’avérait vraiment prometteur...