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Citations sur Homère, Virgile, indignez-vous ! Pour sauver le grec et.. (18)

« Abondante en énergie, [l'Antiquité] n'est pas répertoire de modèles – comme l'avait imaginée la Renaissance – mais réservoir de vie. » (page 94)
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« Pour le sociologue Christian Morel, les décisions absurdes, celles qui conduisent à la catastrophe, se reconnaissent à deux facteurs : d'abord un mauvais diagnostic qui embraye sur une mauvaise décision, et, plus grave, le maintien, contre toute logique et contre tout attente, de la décision. C'est depuis plusieurs années le cas. Comment expliquer autrement le peu d'effets « égalisateurs » ou
« émancipateurs » des réformes engagées ? Aussi je m'interroge. Ce collège qui m'a fait, avec son bloc de disciplines, avec ses défauts aussi, on veut continuer aujourd'hui à le défaire. Aujourd'hui, comme hier. Car, malgré les affrontements politiques, les élites et les experts qui se succèdent paraissent collaborer à la destruction de ce monde commun qu'est la culture, et en particulier, la culture classique. Pourquoi donc ? » (page 13)
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« […] cette filiation ne vaut pas identité. Cet héritage n'appartient à personne. Il est né de l'humanité pour l'humanité. » (page 93)
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« « Nous sommes la culture ! Nous sommes l'éducation ! Nous sommes sur les cimes ! Nous sommes au sommet de la pyramide ! Nous sommes le but de l'histoire universelle ! » » (page 85)
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e fin, mais par son mouvement propre, pour s'augmenter elle-même. Utile à rien, sinon à nous rendre encore plus humains. Sans doute est-ce pour cette raison qu'elles sont nommées humanités. Comme un éloge, paradoxal aujourd'hui de la gratuité. » (page 81)
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« Que sont donc les humanités ? Sinon ces balades dans ce pays étranger, très lointain parce qu'il n'existe plus sur la carte. C'est une sortie hors de soi, qui permet de revenir à soi. C'est dans ce détour que nous nous apercevons. C'est dans ce détour que nous nous comprenons. Dans l'intervalle, nous nous sommes transformés. Notre regard voit ainsi dans le présent, par moments, le palimpseste du passé. Comme lorsque nous considérons dans le sort de ces migrants africains qui se noient en Méditerranée, la face grimaçante d'une terrible Énéide contemporaine. Vaincus et jetés sur les routes comme les Troyens, ils ont connu l'horreur en Libye, en Syrie, au Nigeria ou au Mali. Mais eux n'ont pas la ressource qu'offraient aux héros virgiliens, les devins et les songes. Pour eux, pas de rêve. La mer est la continuation de l'horreur par d'autres moyens. Qu'est-ce que ces humanités – qui portent bien leur nom – peuvent nous dire de ce moment ? Je pense à une scène précise. Lorsque Énée et ses compagnons abordent Carthage, chez la reine Didon, ils tombent sur des bas-reliefs sculptés dans le marbre d'un palais. Ils y découvrent stupéfaits le récit de leurs malheurs en un véritable « film » de pierre. Ainsi loin de Troie, dans ce pays étranger, quelqu'un, ici, s'est soucié de leur sort. Virgile écrit alors : Lacrimae sunt rerum, « Il y a des pleurs pour toute chose ». C'est sans doute le rappel – qui devrait sonner à nos oreilles – que le premier signe de l'humanité, c'est cette capacité à l'empathie, à pleurer le sort de ces hommes. Pleurer, pas seulement comme un acte compassionnel et fugace, mais comme l'acte qui nous fait reconnaître la valeur de ces autres vies que les nôtres… Voilà comment le monde ancien continue de vivre en nous et de nous inspirer. » (pages 74-75)
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« L'éducation que les sociétés donnent à leurs enfants est en plein bouleversement, et ce bouleversement n'a pas été suffisamment réfléchi. Avides de performance économique, les nations, et leurs systèmes éducatifs, font piètre cas des compétences indispensables à la survie des régimes politiques libéraux. Si cette tendance se confirme les pays du monde entier produiront bientôt des générations de machines utiles plutôt que de citoyens accomplis capables de penser par eux mêmes, de critiquer la tradition, de comprendre l'importance des souffrances et des succès des autres. Il en va de l'avenir de toutes les démocraties du monde », écrit-elle. » (page 74)
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« Les humanistes, en éditant les textes de la latinité païenne, se réjouissaient alors de découvrir un monde dans lequel le péché originel était inconnu et où les formes de la culpabilité s'appliquaient moins à l'individu qu'au groupe […]. » (page 52)
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« Car les mots font les choses, et pas l'inverse. Eux qui sortent le monde de son anonymat. » (page 51)
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« La finalité des langues, lorsqu'on les considère toutes, c'est d'exprimer toute la bigarrure du réel. »
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