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Critique de Marmara


Je vois que bon nombre de mes amis (ies) ont lu ce livre et lui ont décerné 4 étoiles, et voire 5 même ! Mais je m'en tiendrai à 3 étoiles et demie pour 2 raisons. La première est que d'entrée, j'ai été confrontée à une situation qui, au regard des proportions qu'elle a prises, m'a semblé si improbable, que j'aurais sans doute refermé le livre, si je n'avais pour principe de ne pas abandonner une lecture, sauf de manière vraiment exceptionnelle. La pilule était un peu grosse, voire indigeste, mais fidèle à moi-même, j'ai poursuivi. La deuxième raison est que, bien que l'auteur m'ait séduite par la joliesse de sa plume, j'ai quand-même constaté qu'il a maintes fois utilisé le futur alors que le conditionnel s'imposait, et également le passé simple à la place de l'imparfait ou vice-versa. L'histoire est malgré tout portée par une écriture légère, fluide et agréable à lire. Quant aux personnages, y compris "le chien", ils sont en grande majorité fort attachants, et j'ai été particulièrement touchée par celui de ce père humble, cultivé, doté d'intelligence, et qui au mépris des vicissitudes qui ont jalonné sa vie, a su se forger un coeur si grand et une âme si lumineuse. Ce papa qui dans la mort était beau ! " Beau comme un pauvre qui n'avait pas cédé à la tentation de l'amertume". C'est si vrai et si joliment dit. Beau comme le mien, monsieur Grima ! Aide-comptable, papa de 11 enfants, qui au moment de l'adieu, vêtu de son costume bleu marine, de sa cravate assortie et de sa chemise blanche, ressemblait à un grand général de l'armée de l'air. Laurent Grima parle si bien des gens humbles, et tord le cou à cette idée reçue, selon laquelle seuls les mieux placés sur l'échelle sociale ont un esprit cultivé.
De nombreux sujets s'articulent autour du thème principal, et c'est avec brio, et parfois avec beaucoup d'humour, que l'auteur fustige la société de consommation, le racisme, l'hypocrisie de certains pratiquants et j'en passe. "Le lendemain, c'est à coups de sac à main qu'une matrone me cueillit au sortir d'une église, sa charité chrétienne ayant certainement pour limite la périphérie d'un bénitier". Tout ces points de vue que celà dit en passant, j'adore débusquer lors de mes lectures, en apprennent beaucoup sur le regard critique que pose l'auteur sur le monde, et ils ne peuvent qu'étoffer le récit qu'il nous donne à lire.
Je vais devoir mettre un terme à ma critique, bien que je pourrais encore développer longuement ma pensée, mais je voudrais vous dire monsieur Grima, que j'ai l'assurance que votre père est fier de vous. Car je sais par expérience, que des pères comme le votre, comme le mien, n'attendent pas de nous que nous soyions forcément ministre ou je ne sais quoi d'autre. Ils ne sont pas de ceux qui attendent que leurs enfants les auréolent de "gloire". Ils souhaitent seulement que nous nous réalisions, et que nous fassions du mieux que nous pouvons. Vous êtes sur la bonne voie, et je vous dis merci, merci pour cette lecture qui me fut très agréable.
Ce roman est une ode à l'amour, une analyse de la drôle de société dans laquelle nous vivons.
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