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"Les trois vies de l'homme qui n'existait pas" de Laurent Grima - Lecture numérique - Éditions Librinova - Lu en janvier 2020. Ma première lecture de l'année.

"Il n'y a pas d'âge pour s'inventer un destin"

Dédié à son père :
"J'espère, où que tu te trouves, que toi aussi tu es fier de moi"

La couverture est tout un poème à elle seule.

Tino,
Je me permets de vous appeler Tino, que vous préférez à Antoine ou à Günther (que vous n'aimez pas).
On ne peut pas dire que votre début dans la vie fut facile, déposé par votre très jeune mère dans les bras de votre père, à peine né, père qui ne savait rien de votre existence.
Et vous voilà arrivé à l'âge de 34 ans à vivre le décès de celui-ci âgé de quatre-vingts ans, ce papa qui a passé sa vie à vous apprendre la vie, à vous élever, oui, élever est le bon terme, porter haut, à vous enseigner la lecture et l'écriture et tant d'autres choses que beaucoup d'enfants scolarisés ne connaissent pas.
Un tsunami vous a ravagé le coeur.
Vous veniez "d'entrer dans une nouvelle ère : celle du "plus jamais" (Ch. 1)
Mais vous avez relevé la tête, et vous avez décidé d'écrire l'histoire de votre père et la vôtre avec lui, l'histoire d'un homme sans identité, tout comme vous qui n'avez jamais été inscrit sur les listes civiles. Vous avez vécu tous deux une vie de nomades dans un vieux fourgon Citroën rafistolé en un bien modeste camping-car, sans Internet, sans facture, sans compte bancaire Vous viviez de vente de produits divers sur les marchés en échappant aux contrôles. Vous avez voyagé en France, en Italie, en Croatie, en Belgique.
Et puis, il y avait "le chien" (c'est son nom), ce bouvier berlinois fidèle et discret que votre papa vous avait offert pour vos trente ans.
Vous avez respecté scrupuleusement les instructions de votre père lorsqu'il est décédé, instructions très particulières et combien difficiles à accomplir pour un fils. "Tu me mettras mon beau costume. le seul qu'il possédait. Oui, il était beau mon père. Beau comme un pauvre qui n'avait pas cédé à la tentation de l'amertume" (CH. 1).
"Des flots de larmes se déversaient maintenant sur mes joues... Voila papa... Tout va se passer comme tu le souhaitais... Une page de plus de trente ans venait de se tourner" (Ch.1). Votre chagrin fut immense.

Après avoir accompli ses dernières volontés, il vous a fallu reprendre la route, seul avec "le chien", dans ce vieux fourgon qui brinquebalait de partout mais qui représentait toute votre vie.
Les questions sont venues dans votre tête, qu'alliez-vous faire, que vouliez-vous faire, quels buts vous fixer? Vous étiez désemparé. Votre père vous avait laissé plusieurs messages au cours de sa vie dont celui-ci : "Tu es tellement doué que tu pourrais expérimenter tout un tas de choses, comme si tu vivais plusieurs vies. Alors, vis-les... Et tu seras couvert de gloire mon Tino"
Vous évoquez V. Hugo, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Ella Fitzgerald et beaucoup d'autres aussi qui ont traversé le temps et ont laissé des traces de leur passage.

Et c'est là que l'évidence vous a sauté aux yeux, vous alliez écrire. "Mais j'étais certain d'une chose : si Antoine allait bientôt vendre sur les marchés, Tino, lui, désormais serait écrivain." (Ch. 5).

Et puis, au long de vos pérégrinations, une fuite d'eau provenant du toit de votre vieux tacot déclencha une découverte qui va bouleverser votre vie et vous envoyer dans le passé. Ce passé que vous ne connaissiez pas, votre père étant inflexible si vous abordiez le sujet.

Vos recherches vous ont fait rencontrer des personnes pour le moins surprenantes et déterminantes pour la suite de votre histoire.

C'est ici que j'arrête ma chronique, d'abord chers lecteurs, pour que vous ayez envie de connaître ce qu'il va se passer, et parce que la suite, Toni, je ne peux pas l'écrire, j'ai le cœur en miette, de chagrin et de joie, ce que vous avez écrit est un immense cri d'Amour et d'Humanité dans ce qu'elle a de plus beau et de plus laid.
Un livre tellement rempli d'émotions, que j'ai lu en une soirée et un jour sans presque m'arrêter, cela ne m'est plus arrivé depuis longtemps.

Votre papa décédé Laurent Grima, tout comme celui de Tino, de là où ils se trouvent doivent être fiers de vous.

Je vous souhaite, en cette année 2020 qui vient d'ouvrir ses volets sur le monde, d'être lu par une multitude de personnes et de connaître le succès Laurent Grima, votre livre est une pépite.
Cher(e)s babélionautes, ne manquez pas d'aller lire les chroniques déjà postées, c'est Ladybirdy qui m'a incitée à la lecture de ce cadeau, car oui, c'est un cadeau que l'on ouvre à chaque page.




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Trois noms pour trois vies, Tino, Antoine et Günther, c'est l'homme senzanome, l'homme qui n'existait pas. Tino, c'est le vendeur sur les marchés, Antoine c'est l'intellectuel qui rêve d'écrire un roman, Günther, c'est l'homme rebelle. C'est du moins par ces trois prénoms que son père le nommait au fil de ses humeurs. Fils d'un nomade, dépourvu de mère, le narrateur n'aura de cesse de remplir ses poches de trésors gratuits à défaut d'un nom sur une carte d'identité. Tino, puisque c'est ce nom qu'il préfère, vient de perdre son père, un homme profondément humain qui lui avait tout appris. Lorsqu'il dépose le corps de son père à la mer, Tino se promet qu'il vivra, une vie au moins, deux, trois et plus. À bord de son camion Citroën, près du chien, il arpente la France, l'Italie, la Belgique, la Croatie et fera des rencontres qui bouleverseront sa vie.

Les trois vies de l'homme qui n'existait pas est un roman patchwork bourré d'humanité et terriblement attachant et émouvant. Il y a aussi des passages truculents où Tino empile son costume de vendeur sur les marchés pour vendre des produits invendables (un seul gant rose en caoutchouc, de la crème solaire qui transforme les enfants en schtroumpfs). Ce roman aborde tant de thèmes, allant de l'anticonsumérisme, la tolérance, la résilience, la créativité, l'amour, l'amitié, la maternité/paternité sans compter qu'il donne la part belle à une nature éblouissante avec une mer en toile de fond, mère de tous les hommes. On en aurait presque le tournis tant ce roman est diversifié avec des passages magnifiques encouragés par des réflexions sociétales, des images à fleur de peau d'une précieuse intensité. On s'y sent bien dans ce roman. Il caresse, il embrasse, il encourage, il éveille, il rassure.

Sans nom, sans identité, l'auteur nous passe le message que nous sommes tous des étrangers dans ce monde, qu'il faut composer avec ce que nous jugeons bon pour nous, sans nous faire avoir par les médias, la publicité, un monde hypertrophié où coule à l'excès le superflu. C'est un bon et nécessaire retour à la vraie vie et rien que pour cela, je remercie Laurent Grima d'avoir écrit ce roman dans un phrasé impeccable véhiculant un message qui va au devant de l'espoir, quelque part où bat le poumon de la vie.
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La plume de Laurent Grima est superbe, douce, piquante quand il faut , humoristique aussi. Je me suis prise a sourire plus d'une fois en lisant ce roman.

C'est aussi l'occasion de croiser le chemin d'un homme qui n'existe pas administrativement.. mais il est bien là , bien vivant, en chair et en os. C'est aussi une histoire ou énormément de sujets sont abordés. Avec des petites idées émises ici et là. Des idées très juste d'ailleurs, qui font réfléchir à notre monde d'aujourd'hui.. à notre quotidien, aux gens que nous rencontrons, aux contraintes que nous avons.. etc..

Je reconnais volontiers que c'est un très beau roman, néanmoins j'ai quand même un petit bémol mais qui m'est tout personnel : je n'ai pas réussi a m'attacher au personnage principal. J'ai préféré les personnages secondaires. de ce fait, j'ai eu du mal a avoir une réelle empathie pour Tino. et je pense n'avoir pas apprécié ce roman a sa juste valeur.

Je remercie l'auteur pour m'avoir fait connaître sa plume, je me pencherais très certainement sur ses autres romans car son écriture vaut le détour
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Je vois que bon nombre de mes amis (ies) ont lu ce livre et lui ont décerné 4 étoiles, et voire 5 même ! Mais je m'en tiendrai à 3 étoiles et demie pour 2 raisons. La première est que d'entrée, j'ai été confrontée à une situation qui, au regard des proportions qu'elle a prises, m'a semblé si improbable, que j'aurais sans doute refermé le livre, si je n'avais pour principe de ne pas abandonner une lecture, sauf de manière vraiment exceptionnelle. La pilule était un peu grosse, voire indigeste, mais fidèle à moi-même, j'ai poursuivi. La deuxième raison est que, bien que l'auteur m'ait séduite par la joliesse de sa plume, j'ai quand-même constaté qu'il a maintes fois utilisé le futur alors que le conditionnel s'imposait, et également le passé simple à la place de l'imparfait ou vice-versa. L'histoire est malgré tout portée par une écriture légère, fluide et agréable à lire. Quant aux personnages, y compris "le chien", ils sont en grande majorité fort attachants, et j'ai été particulièrement touchée par celui de ce père humble, cultivé, doté d'intelligence, et qui au mépris des vicissitudes qui ont jalonné sa vie, a su se forger un coeur si grand et une âme si lumineuse. Ce papa qui dans la mort était beau ! " Beau comme un pauvre qui n'avait pas cédé à la tentation de l'amertume". C'est si vrai et si joliment dit. Beau comme le mien, monsieur Grima ! Aide-comptable, papa de 11 enfants, qui au moment de l'adieu, vêtu de son costume bleu marine, de sa cravate assortie et de sa chemise blanche, ressemblait à un grand général de l'armée de l'air. Laurent Grima parle si bien des gens humbles, et tord le cou à cette idée reçue, selon laquelle seuls les mieux placés sur l'échelle sociale ont un esprit cultivé.
De nombreux sujets s'articulent autour du thème principal, et c'est avec brio, et parfois avec beaucoup d'humour, que l'auteur fustige la société de consommation, le racisme, l'hypocrisie de certains pratiquants et j'en passe. "Le lendemain, c'est à coups de sac à main qu'une matrone me cueillit au sortir d'une église, sa charité chrétienne ayant certainement pour limite la périphérie d'un bénitier". Tout ces points de vue que celà dit en passant, j'adore débusquer lors de mes lectures, en apprennent beaucoup sur le regard critique que pose l'auteur sur le monde, et ils ne peuvent qu'étoffer le récit qu'il nous donne à lire.
Je vais devoir mettre un terme à ma critique, bien que je pourrais encore développer longuement ma pensée, mais je voudrais vous dire monsieur Grima, que j'ai l'assurance que votre père est fier de vous. Car je sais par expérience, que des pères comme le votre, comme le mien, n'attendent pas de nous que nous soyions forcément ministre ou je ne sais quoi d'autre. Ils ne sont pas de ceux qui attendent que leurs enfants les auréolent de "gloire". Ils souhaitent seulement que nous nous réalisions, et que nous fassions du mieux que nous pouvons. Vous êtes sur la bonne voie, et je vous dis merci, merci pour cette lecture qui me fut très agréable.
Ce roman est une ode à l'amour, une analyse de la drôle de société dans laquelle nous vivons.
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Les trois vies de l'homme qui n'existait pas est ma première lecture pour le Prix des Auteurs Inconnus 2019. C'est un livre sur un thème absolument passionnant : la transmission intergénérationnelle des traumatismes. Ce thème, qui m'intéresse prodigieusement, donne son titre au livre, qui est à lui seul un puissant inducteur d'émotions : le personnage principal n'existe pas, au sens où à la trentaine, il n'a jamais eu d'existence légale. Comment est-ce possible ? Et surtout, pourquoi ?

Il a eu un père, l'unique point fixe de sa vie. le livre s'ouvre justement sur sa mort. Dès lors, la question sur laquelle repose le livre est extrêmement poignante : cette mort va-t-elle permettre au personnage principal d'exister ?

Formulée ainsi, on reconnaît la question typique d'un conte (merci Bettelheim) : une question qui transpose, met en scène dans une histoire, la problématique symbolique qui est au coeur de l'adolescence.

J'ai aimé ma lecture, mais je n'ai réussi à en penser l'originalité que lorsque j'ai compris que ce roman était un conte moderne, structuré de manière à répondre à cette question, et qui fait naître le beau à partir de racines qui auraient dû produire l'inverse.

Les contes ne sont pas mon genre de prédilection, mais ce parti-pris renouvelle de manière vraiment originale le sujet de la quête des origines… Si on ajoute à cela le fait qu'il s'agit d'un livre bien écrit (malgré des coquilles que je me dois de signaler dans le cadre du prix), et surtout, saturé d'émotion, vous aurez compris que j'attends avec impatience les autres lectures de ce prix qui commence en mettant la barre très haut !

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Un livre intrigant, et aux personnages attachants.

J'avais déjà aimé le premier ouvrage de l'auteur, "(re)vivre", livre qui nous avait embarqué dans la lente reconstruction d'un homme, après l'accident, le deuil, les épreuves, le drame. Je vous incite à le découvrir si vous ne l'aviez pas encore fait, ce livre est aussi très intéressant.

Ici, il est aussi question de dignité, de l'essentiel et du goût de la vie, mais la partition est bien différente. Une petite part de drame, de l'émotion, certes, mais aussi beaucoup d'humour, des voyages, de l'évasion, et toujours une grande humanité.

Laurent Grima a su se renouveler, dans le style, la narration, les personnages, les rebondissements.

Tout commence par une scène un peu triste. Deux hommes en tête-à-tête, et le deuil. le père tant aimé est parti ... Maintenant, Tino va devoir vivre son deuil, puis vivre. Vivre sans son père, vivre tout court, découvrir la vie.
On va découvrir progressivement pourquoi c'est si difficile, pourquoi Tino se lance dans une grande quête, et va s'inventer plusieurs vies.
Au moins trois vies, comme il l'avait promis, à son père et à lui-même, il s'était promis de vivre au moins trois vies, trois belles vies.

Errance, quête, voyage, découvertes, ce livre nous permet une belle évasion ! Pendant que Tino (ou Antoine, c'est selon) va sillonner les routes, les plages, nous nous régalons aussi, d'anecdotes drôles, tendres, décalées ...
Les rencontres, poétiques ou non, vont aider Antoine à se trouver. Professionnellement, amoureusement, amicalement peut-être aussi ? et on suit aussi une belle quête des origines. Car Tino/Antoine sait peu de choses sur la vie de son père, homme marginal, humaniste et un peu mystérieux.

On va croiser aussi une belle galerie de personnages. Un improbable "John Wayne", finalement plus émouvant qu'il n'y paraissait, de jolies femmes, des touristes achetant des objets improbables sur des plages, un migrant, des Italiens, des passionnés de foot et des blasés de tout, des Français de différentes régions, des familles recomposées ...

Je ne vous en dis pas plus, il faut découvrir ce livre !

Merci à l'auteur pour ce deuxième livre que j'ai beaucoup aimé.
J'attends maintenant la parution d'autres livres ...
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Coup de coeur !!
Antoine, Tino , Gunther vous m'avez séduite. Antoine, Tino, Gunther je vous ai suivie du Nord au Sud, d'Est en Ouest à bord de votre Citroen. Antoine, Tino, Gunther vous m'avez fait rire, pleurer, réfléchir, mise en colère, tomber amoureuse. Bref Antoine, Tino, Gunther je compte bien vous retrouver ici ou là sous la plume de Laurent Grima. Vous aurez changé de noms évidemment mais je suis certaine de vous reconnaitre .
Un roman comme je les aime, un roman où la qualité de l'écriture rivalise avec le panache des personnages , où l'humanisme affleure à chaque page, un roman que je ne peux que vous inciter à découvrir au plus vite.
Merci Mr Grima pour votre cadeau, un cadeau apprécié, savouré, dégusté .
Les trois vies de l'homme qui n'existait pas de Laurent Grima chez Librinova.
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Je remercie chaleureusement Laurent Grima pour l'envoi, en service presse, de son roman : Les trois vies de l'homme qui n'existait pas.
Tino n'existe pas...
Tombé du ciel il y a près de trente-cinq ans, son père, un marginal sans nom porteur d'un lourd mystère, a oublié de le déclarer à l'État-Civil.
Ils vivent tous deux à la périphérie de la civilisation et de ses dangers, sans autre identité que leur statut fragile de vendeurs nomades à la sauvette. Mais un jour, le patriarche meurt, laissant Tino seul face à un immense défi : s'inscrire dans le monde des hommes, en respectant la promesse qu'il lui avait faîte un jour de vivre plusieurs vies !
Les trois vies de l'homme qui n'existait pas est un joli roman, très touchant avec un personnage principal auquel je me suis rapidement attaché.
J'ai aimé l'histoire de cet homme qui n'a pas été déclaré et n'a donc pas d'identité officielle. Quand son père meurt, il décide de vivre plusieurs vies, comme son patriarche le souhaitait... Il va tenter d'en vivre trois...
Tino est touchant, attachant. Il va devoir faire son deuil et à envie d'en savoir plus sur son père, qui était très secret. Tino va faire des rencontres improbables et à aucun moment je ne me suis ennuyé en sa compagnie. Au contraire, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ses aventures.
Il y a de nombreux personnages secondaires. Certains sont très intéressants, et leur personnalité est assez fouillée.
Cet ouvrage est joliment écrit. La plume de Laurent Grima est très poétique, il a de bonnes idées et cela fonctionne bien.
Je vais arrêter là ma chronique car je trouve assez difficile de parler de ce roman, que je vous conseille vivement. Il est à lire, il ne se raconte pas.
Je lui donne un très joli quatre étoiles et demie :)
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On m'a parlé d'un roman inclassable, de quoi titiller ma curiosité.
Tino, Antoine ou Günther selon les moments, est un homme sans identité. Il a vécu avec son père qui lui aussi n'avait pas de nom. Il ne savait finalement rien de lui. Son père l'a fait voyager au gré des marchés aux 4 coins du monde. Malheureusement celui-ci va décéder brutalement. Comme il lui avait promis, Tino va exécuter ses dernières volontés. Une fois celles-ci réalisées, il se retrouve seul mais se promet de vivre plusieurs vies. Il reprend la route avec « le chien » dans son camion Citroën et on va le suivre dans les rencontres enrichissantes qu'il va faire tout au long de ses voyages.
Tout a déjà été dit plusieurs fois dans d'autres critiques. le style est agréable et fluide. Il y a un bon rythme. A chaque fin de chapitre il y a le petit truc qui donne envie de poursuivre sa lecture. Ce roman est émouvant, bouleversant et drôle (j'ai aimé les articles à vendre, je voyais la scène se dérouler sous mes yeux). J'aime de manière générale, les romans où l'histoire nous amène à réfléchir sur la vie, sur la société dans laquelle on vit.
Vous l'aurez compris, je suis aussi enthousiaste que les autres lecteurs.
Si vous souhaitez faire une belle découverte en ce début d'année, je vous conseille ce roman.

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Je tiens à remercier chaleureusement l'auteur Laurent Grima pour la lecture de son roman, ainsi que Ladybirdy (Magali) de Babelio qui m'a très gentiment permis de découvrir un auteur talentueux !

Laurent Grima signe avec « Les Trois vies de l'homme qui n'existait pas » un second roman savoureux, sa plume étant plongée dans un humanisme profondément salvateur. Dans la vie, en plus de ses talents d'écrivain, Laurent Grima est éducateur spécialisé. le partage, la tolérance, les valeurs humanistes font partie intégrante de son être et c'est tout logiquement que ces traits de sa personnalité rejaillissent au travers de cette histoire, douce amère, d'un trentenaire qui perd, du jour au lendemain, son père. Un fils qui n'a pas de prénom ou plutôt qui en a trois selon les moments de la vie : Antoine, Tino et Günther. C'est un roman sur le deuil, sur la question des origines puisque notre personnage principal est en quête des origines de son père, de son histoire. C'est aussi un récit sur la filiation, sur ce que l'on transmet en tant que père. C'est pour moi la partie la plus riche et passionnante de cette histoire. Qui était ce père, cette figure qu'il aimait tant ? Sur son chemin, alors que pour vivre, il se balade avec son vieux camion Citroën de marchés en marchés pour y vendre des produits pour le moins étonnant, dont ces fameux gants de vaisselle rose, qui vont l'amener, le conduire suite à une situation pour le moins coquasse, à rencontrer l'amour de sa vie, la ravissante Vanessa.. Sur son chemin il croisera un ami de son père, un certain John Wayne et Saara, le jeune migrant rêvant d'Angleterre. C'est un livre foisonnant, empli d'une folie douce, de la vie, de l'amour et de la tendresse de l'auteur pour ses personnages. Diatribe contre les apparences trompeuses d'un monde factice comme l'est la société de consommation, Tino va vivre un véritable cheminement initiatique qui va le faire grandir en tant qu'homme puis en tant que papa. L'écriture aura une importance fondamentale dans sa vie. C'est une sorte de quête existentielle, de réflexion sur la transmission mais le tout avec un style enlevé non dénué d'humour et surtout jamais plombant. A l'instar de notre Tino, Laurent Grima a eu le chagrin de perdre son père quelques mois après avoir écrit ce livre. Dans cette célébration des petits bonheurs de la vie, on peut lire en filigrane un message profondément pétri d'humanité. Non l'argent n'est pas la valeur cardinale de la vie : c'est plutôt l'amour et l'amitié qui en sont le sel. Laurent Grima a pour son premier roman « (re)vivre » reçu le parrainage d'un auteur qui n'est pas n'importe qui dans le milieu littéraire : Michel Bussi. « Les Trois vies de l'homme qui n'existait pas » est une bien jolie réussite, un roman attachant, décalé, empli de sentiments qui rendent foi en l'humanité. Réjouissant.
Lien : https://thedude524.com/2020/..
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