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Critique de daniel_dz


Deuxième enquête de Stanislas Barberian, cette fois à Namur, autour d'un manuscrit de Félicien Rops. Rythmé et haletant, avec une touche de mystère liée au milieu de la franc-maçonnerie et à la personnalité sulfureuse du peintre. Un agréable moment de lecture qui donne envie de se plonger dans le volume suivant.

Francis Groff n'est pas un perdreau de l'année : il a derrière lui une expérience d'écriture d'histoires. Mais les histoires qu'il avait rédigées étaient principalement des histoires vraies, des travaux de journaliste consacrés à des personnalités ou à des entreprises belges. Depuis quelques années, il s'est tourné vers la fiction, nous livrant des enquêtes policières menées par le libraire Stanislas Barberian. Jusqu'ici chaque récit se déroule dans une région de Belgique

En temps qu'auteur de fiction, Francis Groff est un jeunot. Et j'ai pris un plaisir attendri à le voir évoluer depuis « Morts sur la Sambre ».

«  Vade retro Félicien » m'a davantage tenu en haleine que «  Mort sur la Sambre ». L'ambiance y est plus mystérieuse, et le mystère se niche dans plusieurs aspects. Cela commence par le cadre du crime : un local oublié dans un vieux collège, où un ancien professeur entasse ses archives de Félicien Rops. Une porte dérobée, un passage secret, mystères... Et puis il y a ce mystérieux manuscrit du peintre, qui est au centre de l'intrigue. Et enfin, les rites mystérieux des francs-maçons.

Le mystère, on a envie de le percer : bon plan pour tenir le lecteur en haleine et le pousser à tourner les pages vers le dénouement. le rythme est soutenu, on avance fort agréablement ! Ce deuxième roman comblera davantage que le premier les amateurs d'intrigues policières, même si, comme le premier, il reste de facture classique.

Cette intrigue plus prenante, il me semble qu'elle a emporté l'auteur lui-même, au détriment de son enquêteur: en refermant le livre, j'ai réalisé que l'auteur n'avait pas mis en scène Stanilas Barberian pour expliquer le dénouement. C'était comme s'il était mis à l'écart et que le récit venait de l'extérieur. Je m'en suis un peu amusé, mais cela ne gâche pas le suspense !

Enfin, comme dans "Morts sur la Sambre", Francis Groff situe son histoire dans une région de Belgique, pour laquelle il s'est soigneusement documenté pour que les détails de ses descriptions collent à la réalité. C'est là une des raisons pour lesquelles je vous conseille de vous plonger dans le travail de cet auteur. Dans ce volume-ci, il s'agit de la ville de Namur. Néanmoins, mais cela risque d'être purement subjectif, j'ai trouvé que l'ambiance de l'endroit était moins bien rendue que celle du volume précédent. Si cela est effectivement le cas, peut-être faut-il en chercher la raison dans le fait que "Mort sur la Sambre" est géographiquement plus proche du milieu d'origine de l'auteur.

Bref, en attendant de découvrir l'opus suivant, "Orange sanguine", qui se passe à Binche, je vous recommande de vous intéresser aux romans de Francis Groff. D'une part pour le plaisir de lecture que vous en retirerez, mais aussi pour l'encourager à continuer, ainsi que les éditions Weyrich, dont je continue à vous suggérer de feuilleter l'excellent catalogue. C'est bon, puisque c'est belge !
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