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Critique de micky05


Dans le premier numéro du Nouveau Magazine Littéraire, Frédéric Gros nous fait part de son analyse de la Boétie sur l'obéissance, dans un article intitulé « le Syndrome de l'enfant sage ». Pour lui la Boétie analyse la tendance à se complaire dans l'obéissance et se demande : Pourquoi avons-nous peur de la liberté ? Il nous explique que la Boétie n'appelle pas à l'insurrection, c'est d'un autre courage qu'il s'agit. le Dé de dé-sobéir agit comme dans détachement, défection, déliement, mais pas défaite. Il s'agit d'une conquête, se défaire de la docilité. Pour la Boétie nous obéissons pour rester avec nous-mêmes dans un paysage connu, par habitude : « La servitude volontaire, c'est la coutume ». Il existe une marge au-delà de laquelle nous accomplissons plus que ce qui nous est strictement demandé. Nous sur-obéissons. Si nous n'étions pas soumis, l'autorité politique s'effondrerait d'elle-même. Notre déférence, celle qui donne consistance au pouvoir est inépuisable. Frédéric Gros remarque le penchant que nous avons à nous placer du côté des dominants, des décideurs, par une sorte de jouissance qu'il appelle le syndrome de l'enfant sage. La liberté il ne faut que la désirer et la Boétie nous dit qu'elle est à portée de main, de décision. C'est aussi simple que le bonheur est à portée de main à condition d'arrêter de se comparer aux autres, de tirer plaisir de la jalousie des autres. Mais le plus difficile justement, c'est d'être simple, de vouloir la liberté qui est à portée de responsabilité. Il faut donc que les hommes ne la désirent pas car sinon il l'aurait. Nous n'arrêtons pas de trouver des excuses dans l'allégeance, par habitude, par fatigue. C'est de notre fait que les dirigeants puisent leur pouvoir.
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