Citations sur Tais-toi ! (30)
Je suis toujours étonnée, quand je participe à une réunion ou à des débats sur les prisons, de ne pas y rencontrer un (ancien) détenu, celui qui en a pris pour dix ans, par exemple, et qui connaît les mécanismes de concertation en place entre les prisonniers et la direction, ou un chef de quartier, qui connaît la vie dans son pénitencier. Il semble que, pour parler des prisons, le vécu n'apporte rien au débat.
(...) si la prison est l'école du crime, je me demande encore qui en sont les professeurs. Il n'y a que ceux qui se sont fait prendre qui sont en prison. Les loosers, quoi ! Faut-il être bête pour se croire à l'école de la réussite dans la même cellule qu'un braqueur de banque qui vient d'en prendre pour douze ans.
Si les centrales nucléaires sont gérées comme parfois, quoique ce soit très rare, les dossiers de justice criminelle, je comprends qu'on ait peur.
La justice est une vertu qui se craint elle-même ; elle n'est pas d'essence divine. Son coeur a reçu le doute en héritage...
Je prends le risque de mes paroles aujourd'hui, sous l'unique réserve qu'elles peuvent ne plus être miennes demain.
On fait des lenteurs de la justice le gage de sa sérénit. C'est idiot, c'est juste la preuve que ces moyens sont archaïques.
Si les centrales nucléaires sont gérées comme parfois, quoique ce soit très rare, les dossiers de justice criminelle, je comprends qu'on ait peur.
C'est quoi, la religion, c'est quoi, croire en Dieu? C'est peut-être bâcler ce qu'on a, sa vie sur terre, pour gagner une éternité qu'on n'aura sans doute pas ou qui, à analyser de plus près les enseignements, doit être emmerdante au possible. On promet aux uns le Paradis, c'est gentil, ils l'ont eu, et en ont été chassés par la connaissance, c'est à dire pour n'avoir pas voulu rester des débiles heureux...
Le voisinage, comme le mariage, peut être heureux à ses débuts. On fait de la place à l'autre, on l'accueille même dans son intimité. Puis la bonne nature individualiste reprend le dessus.
[...]
Mais pourquoi Nafissa crie-t-elle toujours sur son gamin de six ans? Un jour qu'elle le sommait d'avouer je ne sais quelle bêtise, j'ai aboyé de mon jardin: n'avoue jamais, Joseph, jamais, parole de juge! Grand silence, enfin! Remarquez, depuis qu'elle a un compagnon, c'est lui qu'elle querelle et tout l'ilot profite de la conversation. Moi j'aime bien, le voisin de droite n'apprécie pas.
[...] La femme est le sexe faible, qu'en conséquence, ce sont les hommes qui doivent être stigmatisés, parce que c'est leur seule brutalité qui est responsable de l'avoir offensée ou blessée. C'est dans l'homme que se trouve la solution du respect de la femme, qu'il est donc lui, le moteur du changement de la relation homme /femme !
Qu'on m'excuse, mais c'est un pouvoir que je ne veux pas lui laisser !
Je réclame ma part de responsabilité dans le déséquilibre éventuel entre nous !
La liberté, le respect de soi ne se demandent ni ne se revendiquent, ils se gagnent !!!