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Critique de LoupAlunettes



" Les habits neufs de l'empereur", un conte d'orgueil qui nous fera encore rire aujourd'hui et qui sera remis au goût du jour.
La morale en restera intacte.
C'est un conte classique de Hans Christian Andersen.

Qu'il était inattendu, inapproprié, et drôlement irrévérencieux pour ce conte pour enfants d'y trouver un seigneur nu comme un ver à la fin de l'histoire.
C'est un conte bien facétieux.

Le sujet.
Un Empereur, désirant toujours mieux se faire valoir à chacune de ses apparitions publiques, en deviendra tyrannique avec ses couturiers dans la version d'Andersen, réclamant des costumes encore plus beaux et uniques.
Il semblera donc normal de lui vanter les vertus d'un habit qui n'existera pas encore et qui comblera enfin son exigence: le costume invisible.
Pour qu'il soit encore plus seyant, il ne faudra pas s'embarrasser de dessous bouffants ni rien du tout.
Nous rirons donc bien de la bêtise de l'Empereur qui, selon lui, ne défilera pas nu en public comme un asticot mais à la dernière mode.
C'était en quelque sorte la "déculotté" de l'Empereur capricieux qui fera office de fessée.

Qu'apportera la version illustrée de Steven Guarnaccia?
Un dépoussiérage visuel certain.
La première de couverture.
Elle offrira une présentation d'un genre rétro du début du XXème siècle certe, mais plus moderne que celle du conte.
La page de garde.
Elle nous installera déja dans une obsession de la grande marque par le personnage.

La version prendra des raccourcis et bondira directement à l'essentiel: le bêtise de l'Empereur et sa futilité.
Un duo de faux couturiers, que l'on identifiera rapidement comme des escrocs dans leur proposition absurde, feront une entrée providentielle et une forte impression auprès du jeune public.
Nous nous amuserons d'avance à l'idée que les artisans puissent faire semblant de travailler une matière qui n'existe pas.
Nous sommes dans la farce, l'arnaque, le " jeu de c#ns", comme l'on dit vulgairement en France.

L'Empereur, manquant d'humilité ou d'un peu plus de personnalité, n'osera pas contredire ce qu'il ne voit pas, de peur d'être relégué du côté des idiots, des ignorants, ceux indignes d'apprécier le fameux tissu et qui manquent de goût.
L'Empereur doutera probablement quand même un peu, on le devine.
Ainsi, légèrement frileux et pour avis, il enverra constater par deux personnages de son entourage.
Malheureusement, ceux-ci, pareils, n'oseront pas passer pour des idiots et inventeront.
Nous comprendrons que finalement le conte se moquera aussi des conseillers, n'éclairant pas leur souverain de leur avis comme ils le devraient. Quel drôle de gouvernement?
Cette version est très agréable et Steven Guarnaccia n'en est pas à son premier coup d'essai de modernisation de conte, puisqu'il s'était attaqué aussi aux " Trois petits cochons", dont il avait oublié le métier de maçon et en avait fait trois architectes modernes. Il ne sera pas forcément utile de se référer à la version d'origine par la suite ( sauf si l'on veut constater du rose popotin de l'Empereur).







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CE QU'ILS EN DISENT?
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