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Sophie Strady (Traducteur)
EAN : 9782330133191
32 pages
Hélium (07/10/2020)
4.5/5   3 notes
Résumé :
Il était une fois un empereur qui aimait tellement les vêtements qu'il dépensait toute sa fortune pour s'habiller avec élégance. Un jour, deux hommes arrivèrent en ville : ils se vantaient d'être des grands couturiers. Non seulement les couleurs et motifs de leurs créations étaient d'une singulière beauté, assuraient-ils, mais elles étaient parfaitement invisibles aux yeux de ceux qui étaient des incapables ou totalement stupides.Le conte d'Andersen Les Habits neufs... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique

" Les habits neufs de l'empereur", un conte d'orgueil qui nous fera encore rire aujourd'hui et qui sera remis au goût du jour.
La morale en restera intacte.
C'est un conte classique de Hans Christian Andersen.

Qu'il était inattendu, inapproprié, et drôlement irrévérencieux pour ce conte pour enfants d'y trouver un seigneur nu comme un ver à la fin de l'histoire.
C'est un conte bien facétieux.

Le sujet.
Un Empereur, désirant toujours mieux se faire valoir à chacune de ses apparitions publiques, en deviendra tyrannique avec ses couturiers dans la version d'Andersen, réclamant des costumes encore plus beaux et uniques.
Il semblera donc normal de lui vanter les vertus d'un habit qui n'existera pas encore et qui comblera enfin son exigence: le costume invisible.
Pour qu'il soit encore plus seyant, il ne faudra pas s'embarrasser de dessous bouffants ni rien du tout.
Nous rirons donc bien de la bêtise de l'Empereur qui, selon lui, ne défilera pas nu en public comme un asticot mais à la dernière mode.
C'était en quelque sorte la "déculotté" de l'Empereur capricieux qui fera office de fessée.

Qu'apportera la version illustrée de Steven Guarnaccia?
Un dépoussiérage visuel certain.
La première de couverture.
Elle offrira une présentation d'un genre rétro du début du XXème siècle certe, mais plus moderne que celle du conte.
La page de garde.
Elle nous installera déja dans une obsession de la grande marque par le personnage.

La version prendra des raccourcis et bondira directement à l'essentiel: le bêtise de l'Empereur et sa futilité.
Un duo de faux couturiers, que l'on identifiera rapidement comme des escrocs dans leur proposition absurde, feront une entrée providentielle et une forte impression auprès du jeune public.
Nous nous amuserons d'avance à l'idée que les artisans puissent faire semblant de travailler une matière qui n'existe pas.
Nous sommes dans la farce, l'arnaque, le " jeu de c#ns", comme l'on dit vulgairement en France.

L'Empereur, manquant d'humilité ou d'un peu plus de personnalité, n'osera pas contredire ce qu'il ne voit pas, de peur d'être relégué du côté des idiots, des ignorants, ceux indignes d'apprécier le fameux tissu et qui manquent de goût.
L'Empereur doutera probablement quand même un peu, on le devine.
Ainsi, légèrement frileux et pour avis, il enverra constater par deux personnages de son entourage.
Malheureusement, ceux-ci, pareils, n'oseront pas passer pour des idiots et inventeront.
Nous comprendrons que finalement le conte se moquera aussi des conseillers, n'éclairant pas leur souverain de leur avis comme ils le devraient. Quel drôle de gouvernement?
Cette version est très agréable et Steven Guarnaccia n'en est pas à son premier coup d'essai de modernisation de conte, puisqu'il s'était attaqué aussi aux " Trois petits cochons", dont il avait oublié le métier de maçon et en avait fait trois architectes modernes. Il ne sera pas forcément utile de se référer à la version d'origine par la suite ( sauf si l'on veut constater du rose popotin de l'Empereur).







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CE QU'ILS EN DISENT?
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J'ai lu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio, que je remercie ainsi que les éditons hélium. S'inspirant du conte d'Andersen, Steven Guarnaccia (traduction de Sophie Giraud) nous dépeint un empereur d'une coquetterie telle que lorsque deux tailleurs lui proposent des vêtements invisibles aux yeux des gens stupides il se sent flatté; il sera beau pour ceux qui seront en mesure de voir ses vêtements, il pourra "trier" les bonnes personnes à fréquenter et les autres. Mais lorsque lui-même ne parvient à voir aucun vêtement, il n'a d'autre choix que de faire semblant, sinon il avoue son imbécilité... moins moraliste que le conte originel, illustrée par de grands dessins joyeux cette histoire invite à reconsidérer les apparences et c'est toujours une bonne chose.
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Professeur de design dans une grande école new-yorkaise, Steven Guarnaccia, publie régulièrement des adaptations de contes pour enfants ( Boucle d'or, Les 3 petits cochons, Cendrillon, ...) mise à sa sauce, disons très portée sur les objets de créateurs qu'il parsème dans ses illustrations. Adapter ce conte célèbre de Hans Christian Andersen mettant en scène un puissant roi fashion-victime berné par des escrocs, ne pouvait que l'intéresser. Tout un vestiaire masculin vintage ( ou pas) va ainsi défiler au fil des pages, mettant en scène quelques chiffons, chaussures, couvre-chefs, sous-vêtements, malles iconiques de marques de luxe, pour le plaisir sans doute des adultes pour qui le musée des Art Décoratifs ou la collection de Vogue Homme est une bible. Pour le commun des mortels, c'est à dire les parents qui liront cet ouvrage à leurs enfants, on admirera, au mieux, ce plaisant vestiaire original et coloré porté par les protagonistes ( ainsi que quelques clins d'oeil malicieux) , au pire, on en restera à l'histoire, ici synthétisée et accessible et dont la morale sera un peu difficile à expliquer à un très jeune public.

L'album reste bien évidemment, très agréable à regarder, mais on pourra regretter ce qui, en plus de sa réflexion sur la vanité du pouvoir et le mensonge, fait le sel de cette histoire. Habituellement, totalement abusé, l'empereur défile tout nu dans les rues ( et seul un petit garçon arrive à crier la vérité). Ici il défile en caleçon, ce qui est rigolo et permet à Steven Guarnaccia de proposer une variété importante d'imprimés créatifs pour ce sous-vêtement, mais enlèvera sûrement ce petit sourire mi outré mi amusé que l'interdit offre aux enfants lorsqu'un personnage est tout nu dans un album. Pruderie américaine ? Peut être quand on sait que la nudité est plus scandaleuse que de couper la tête d'une personne. Gageons plutôt que c'est surtout cette formidable envie de rendre hommage à l'industrie textile qui l'incite à utiliser tous les supports possible pour rendre cet album encore plus chic à l'oeil.

Quoiqu'il en soit, la version Guarnaccia de ce conte reste un pur bonheur de créativité et de légèreté... qui échappera peut être aux jeunes enfants mais formera inconsciemment leur goût pour les belles choses originales.

Lien : https://sansconnivence.blogs..
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J'ai postulé à Masse Critique pour recevoir ce nouveau titre de Steven Guarnaccia parce que je connaissais déjà sa version de Boucle d'or sortie il y a 20 ans chez Flammarion, dont il avait sérieusement dépoussiéré les illustrations.
Gagné cette fois encore au niveau des illustrations. le texte ne s'éloigne guère des autres versions que je possède, assez épuré, laissant une bonne place aux dessins que j'ai trouvés très humoristiques. Son Empereur a un air de gentleman farmer britannique avec moustache et couvre-chef ad hoc. La mise en page devrait bien convenir aux primo-lecteurs car très aérée. Je n'ai pas pu tester encore, P... de Covid, auprès de mes petits enfants.
Oui, l'Empereur défile en caleçon, pruderie américaine oblige, mais là encore la version de Nord-Sud ( Eva Tharlet ) fait aussi défiler l'Empereur en caleçon et celle de Graham Percy chez Peralt Montagut le cache opportunément de tout voyeurisme.
Ravie donc de ce rajeunissement d'un conte beaucoup moins connu et raconté que d'autres mais tout aussi intéressant. le Père Noël m'apportera la version du Petit Chaperon rouge dont j'ai découvert l'existence. Merci Hélium. Merci Babelio.
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critiques presse (1)
Ricochet
16 février 2021
Un relookage séduisant, un poil trop prude à mon goût, mais plaisant à lire, qui dénonce le pouvoir et la crédulité de certains dirigeants. Non, décidément, l’habit ne fait pas le moine !
Lire la critique sur le site : Ricochet

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