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Citations sur Journal des années noires (1940-1944) (20)

8 septembre 1943

Quelle manie française révèle ce titre que choisit le premier traducteur : "L'Amant".
Jacques De Lacretelle traduit "Hautes Plaines", ce qui est d'une paysannerie académique. J'aime mieux "Les Hauts de Hurle-vent" de je ne sais plus quel traducteur, comme plus sombre et mieux accordé au texte du roman.
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On se sauve de l'embarras et de l'impuissance par l'érudition.
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parlant des anarchistes : La jeunesse n'est en eux que le romantisme de l'esprit critique.
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J’ai depuis quelques semaines la plus grande peine à continuer ce journal. C’est que l’événement, me semble-t-il, se développe désormais d’une manière prévue et en quelque sorte fatale.
À quoi bon tenir le journal de la sottise et de la fatalité. La défaite de l’Allemagne est désormais certaine ; les Allemands eux-mêmes commencent de le savoir. Mais je n’éprouve même pas de la joie à le noter ici. Il ne faut plus qu’attendre.
Les sottises que font les peuples sont comme les maladies qui frappent les individus. Il faut qu’elles aillent jusqu’à leur fin.
...
On entrevoit dès maintenant (et Hitler lui-même peut-être) comment tout cela finira. Mais il faut que la maladie continue de ronger l’Europe et que plusieurs millions de jeunes Européens meurent inutilement.
Mais peut-être faut-il être hors du combat, comme nous sommes, pour voir à quel point il est en effet inutile et bête.
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Un grand livre est un témoignage et un drame. Apprendre à lire, c'est apprendre à écouter ce témoin qui toujours de quelque manière témoigne pour nous, et à reconnaître ce drame qui est toujours de quelque manière notre drame.
p 442
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Pour un malade qui craint la mort, les bords de son lit sont les limites du monde.
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Il faut vingt ans pour mener l'homme de l'état de plante où il est dans le ventre de sa mère et de l'état de pur animal, qui est le partage de sa première enfance, jusqu'à celui où la maturité commence à poindre. Il a fallu trente siècles pour connaître un peu sa structure. Il faudrait l'éternité pour connaître quelque chose de son âme. Il ne faut qu'un instant pour le tuer. (Voltaire)
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21 octobre 1941 : Quel est l'essentiel du langage ? N'est-ce pas d'exprimer au plus près sa pensée. Et ainsi bien écrire, c'est bien penser, bien penser, c'est bien écrire. C'est toujours la même probité difficile. (...) Le langage des hommes est un autre corps des hommes. Et, comme notre corps porte notre esprit, notre langage doit le porter aussi, le porter tout entier. Et comme les tares de notre esprit finissent par s'inscrire dans notre corps, il arrive qu'elles s'inscrivent dans notre langage. Trop d"écrivains contemporains, vaniteux, et irresponsables, font du langage un usage mol et lâche. Hommes sans paroles, ils ne tiennent jamais le coup que leur langage promet. Et c'est ainsi qu'on devient " homme de lettres " charlatan, historien. Le langage mérite une autre révérence...

350 - [Folio n° 517, p. 199]
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A jouer la sottise et la lâcheté des hommes, on les rends seulement plus sots et plus lâches. C'est merveille qu'ils finissent par se répandre.
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Se réformer n’est pas se renier.
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