Après avoir lu la vie d'Ernesto G, que j'avais particulièrement apprécié, j'ai acheté ce roman dont le titre évocateur m'attirait. Il est pourtant resté presque un an dans ma bibliothèque car au vu de l'épaisseur du roman, je rechignais à le commencer.
Et pourtant, ce roman est un bijou.
Michel en 1980 se retrouve à l'enterrement d'un homme dont le nom n'est pas cité mais qui est probablement
Sartre. Là, il rencontre Pavel Cibulka, un homme qui lui rappelle le passé et qu'il n'a pas vu depuis fort longtemps.
1959 , Michel a 12 ans, l'école ne lui plaît pas mais il adore lire et jouer au baby-foot avec ses copains au Balto. Il se partage entre son lycée Henri IV et ce petit café tenu par des auvergnats. C'est là qu'un jour, intrigué de voir
des hommes se succéder à l'arrière du café, qu'il va découvrir,
le club des incorrigibles optimistes,
Là, Pavel, Igor, Léonid, et bien d'autres, expatriés des pays de l'Est qu'ils ont fui pour sauver leur vie jouent aux échecs en refaisant le monde. . Il va aussi y rencontrer
Joseph Kessel et
Jean-Paul Sartre.
Cette lecture m'a passionnée.
Guenassia nous replonge dans l'histoire, années
Lénine puis Staline grâce aux flashbacks racontant les histoires de chacun des protagonistes fréquentant le club mais aussi la guerre d'Algérie et le Paris des années 60. Michel fait l'apprentissage de la vie grâce aux membres du club mais aussi à cause des nombreux évènements entourant sa vie : le divorce de ses parents, son meilleur ami qui part faire la guerre d'Algérie, son amour impossible avec une jeune fille juive....