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Critique de Christels


« On existe parce qu'on se souvient ».
C'est ainsi que les personnages de Jean-Michel Guenassia, riches de souvenirs qui leur inspirent remords ou nostalgie, suivent chacun le chemin qu'ils ont choisi, résolument tournés vers l'avenir.
Le lecteur, qui n'a pas oublié non plus, retrouve avec plaisir Michel, Franck, Igor, Leonid, Cécile, Werner et les autres. La vie et l'atmosphère captivante qui pulse autour de ces incorrigibles l'aspire à nouveau de la première à la dernière page.

Dans un premier temps, nous suivons essentiellement les deux frères Marini à deux périodes différentes : Michel, dont les projets fluctuent au gré des conjonctures, part en Israël en 1966 afin d'y rejoindre Camille ; Franck, recherché par les autorités françaises, retourne en Algérie en 1962, à la recherche de Djamila.
Bien sûr, car la vie va ainsi, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu.

Dans un tourbillon d'expériences nouvelles, d'événements historiques et de rencontres, de nouveaux personnages viennent se greffer à l'histoire.
D'une manière très fluide, l'auteur passe de l'un à l'autre, explorant leurs rêves, leurs doutes et leurs espoirs.

Il y a ceux qui aspirent à bâtir un monde nouveau ou à changer celui dont ils ont hérité ; il y a ceux qui sont ballottés par L Histoire et ceux qui sont englués dans leur histoire personnelle ; il y a ceux qui font appel à Dieu et ceux qui comptent sur la chance (notons d'ailleurs la présence dans cette histoire de deux trèfles à 4 feuilles, un vrai et un faux).
Mais surtout, il y a une irrépressible soif de liberté, accompagnée de prises de conscience idéologiques et politiques.

Mais nos optimistes vont réaliser à quel point il est difficile de mener sa vie en adéquation avec ses convictions et, de compromis en arrangements, vont voir leurs idéaux humanistes se déliter dans une réalité mercantile.

De l'indépendance de l'Algérie à la dissolution de l'URSS, nous assistons à l'évolution sporadique de nations qui, si elles gagnent en libertés, sont de plus en plus soumises aux exigences économiques et commerciales.

Comme « le Club des incorrigibles optimistes », « Les Terres promise » est un roman riche et profondément humain.
D'une plume brillante et délié, avec un sens de la formule évident, l'auteur excelle à donner une dimension passionnante à cette 2nde moitié du 20è siècle, grâce à l'implication attachante des protagonistes.
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