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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Qu'il est difficile de dénigrer un roman reçu grâce à l'opération Masse Critique ! Mais tous les goûts sont dans la nature, c'est ce qui fait la richesse d'un réseau social… Je vais donc aller à l'encontre des précédentes critiques élogieuses parues sur ce premier roman.

J'ai souffert ! D'une part, pour la longueur. Longueur des chapitres (trois en deux cents pages) qui ne permettaient pas de souffler (car j'en avais réellement besoin !) ; bien sûr, on s'impose l'arrêt soi-même, mais j'apprécie lorsque la pause « tombe bien ». En outre, je n'ai pas vraiment compris le découpage entre le premier et le deuxième chapitre…

Longueur des phrases ! Pierre Guerci a semble-t-il voulu rivaliser avec Flaubert et est adepte des phrases à rallonge, qui classe cette lecture dans les lectures cérébrales. Oubliez le transat, le soleil, les passants qui discutent à côté de vous, les enfants qui vous envoient le ballon par erreur… On ne peut pas lire ce livre sans un minimum de concentration, à moins de lire trois fois la phrase pour la comprendre.

Longueur de l'action ! Deux pages pour raconter que le père cherche à se gratter l'oreille, le double pour nous raconter son passage à la selle… On en vient à attendre, malheureusement, que cet homme mette un terme à sa souffrance, à celle de son entourage, et à celle du lecteur ! La quatrième de couverture évoquaient des « rivalités familiales » entre « deux fratries issues d'un même père » qui l'accompagnaient dans ses derniers instants. Je n'ai pas retrouvé ce thème alléchant : le fils qui nous raconte cette fin de vie est désespérément seul, croise son frère, ses demi-soeurs, sa mère… On est proche, selon moi, du huis-clos. Des pages m'ont, enfin, mise à bout, et si ce n'était pas un roman de l'opération Masse Critique, je l'aurais fermé définitivement : lire les répulsions du fils pour « la merde » (je cite, pardonnez-moi), le mucus, la « verge ratatinée » comparée au « pis d'une vache »… J'ai bien du mal à comprendre les enjeux de ce récit : hommage au père, thérapie personnelle, volonté de montrer ce qu'est la dégénérescence et la difficulté d'y faire face ?

Enfin, autant, dans les premières pages, je me disais que l'auteur écrivait bien, qu'il avait un style, du talent… Mais c'est comme certaines choses qui sont travaillées et bonnes, elles deviennent vite écoeurantes. le style m'est vite apparu trop ciselé, voire ampoulé. Je ne m'estime pas trop inculte et pourtant, je tombais trop régulièrement sur des mots inconnus. Dans l'absolu, ce peut être une bonne chose, lorsque c'est fait avec mesure, qu'on n'est pas obligé de lire avec le dictionnaire à côté, et lorsqu'on se dit que c'était décidément le bon terme, qu'un autre n'aurait pu le remplacer (j'ai fortement ressenti cela avec Damasio et sa « Horde des Contrevents »). Mais avec Pierre Guerci, je me suis souvent dit : tous ces grands mots pour cette seule idée, qui aurait paru plus belle avec davantage de simplicité ! J'ai découvert des « morgue catholarde », « joie immarcescible » et mille autres choses étouffantes qui nous font passer à côté du thème sensible de la fin de vie, bien mieux traité dans « Les gratitudes » de Delphine de Vigan à mon sens. Bref, je m'arrête là : ce roman n'était pas pour moi…
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