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Critique de zity


C'est un livre auquel je n'ai pas adhéré. J'ai trouvé d'abord que l'auteur était resté beaucoup trop extérieur à son personnage (et l'avertissement originel qui nous rappelle que l'auteur n'aime pas les fachos me semble assez emblématique) ; Stéphane Guibourgé reste à mi-chemin, il n'affronte pas jusqu'au bout la psychologie des personnages et leurs idéologies.
La construction du roman en kaléidoscope abuse du flash-back/flash-forward sans ce que cela me semble apporter quoi que ce soit. Cela cache même le manque d'approfondissement de certaines thématiques (la violence de l'invisibilité dans les banlieues, la socialisation par la violence, le rôle très spécifique des hooligans, les pulsions de vie et de mort chez les militants d'extrême-droite, etc.). En y repensant, j'ai l'impression que le déroulé narratif "à l'endroit" reproduit assez fidèlement American History X...
J'ai trouvé enfin le style un peu sentencieux, les aphorismes un peu creux. Finalement, la seule chose qui m'a séduit, c'est le titre ;-)

Pour compléter mon propos : en lisant le livre, j'ai pas mal pensé à la chanson de François Béranger, Tranche de vie, qui raconte un parcours pas si éloigné (mais qui se situe dans les années 1960 et de l'autre côté du spectre politique - ceci dit, hein, je ne compare pas extrême-droite et extrême-gauche). Sauf que Béranger sait faire naître la poésie et que ce qu'il raconte en 4 minutes me semble beaucoup plus profond. Il me semble également que "Le bloc" de Jérome Leroy (avec ses ambiguïtés) était bien plus juste et passionnant.
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