Comme l'écrit l'autrice en annonçant l'édition de son ouvrage, celui-ci n'est plus à elle : il appartient aux lecteurs.
Ayant apprécié la trilogie précédente, j'ai pensé entrer directement dans un monde connu.
Eh bien non ! Un tout autre style, avec une absence systématique de « : »Pour poursuivre la phrase.
Et l'entrée dans l'intimité d'une adolescente en proie et victime d'une fascination peut-être compréhensive, qui l'envahit et cause ses fantasmes.
Puis, c'est l'adulte, notaire, qui apparaît avant de retourner vers la passé.
La jeune fille aura l'intelligence et la volonté de détruire la force du regard en parvenant à la vaincre par l'écriture.
Comme le mentionne tellement bien
Cécile GUIDOT : « On n'échappe pas à son enfance. Elle dit le futur, son malheur et sa joie. » (p. 185).
Et surtout :« Celui qui vaincra la souffrance et la peur, celui-là sera lui-même Dieu. Et l'autre Dieu ne sera plus » (p . 162).
Quelle analyse remarquable !
Puisque ce livre m'appartient quelque peu, je puis écrire que je l'ai ouvert avec un a priori favorable, mais qu'en tournant les pages, j‘ai été séduit, et par les propos, et par l'écriture fluide, ravi par l'élégance du style et la profondeur de la narration.
C'est bien plus qu'un roman.
Dévorez-le avec votre coeur pour le lire dans la tendresse !