Le temps d'une vie. C'est facile à dire, il s'agit plutôt du temps d'une mort. Elle n'est plus désormais. Elle est morte. La mort l'a avalée comme une mer sombre, elle a attiré en son sein la femme qui m'avait donné le jour. On ne converse pas avec les morts. Et nous ne nous confions pas à eux. On n'écrit même pas aux morts. Ils ne nous donnent aucun signe de vie.
Après tout, les yeux sont des réceptacles avides de spectacle.
Le mal d'amour n'a pas son pareil. À chaque mal son remède mais à l'amour aucun remède.
L'être se consume au soleil, se noie dans les flots, mais la mémoire, elle, résiste.
À quoi peut bien servir un mur ? À ce qu'on l'abatte, bien sûr.
Le bonheur était l'avenir de l'homme.
Désormais, il n'y a plus que les montagnes, cendrées, solitaires, qui dévalent droit sur la mer.
Il entrouvre les yeux un court instant. Durant cet intervalle, les montagnes pénètrent son esprit.
Il a les yeux clos. De cette manière, le soleil se fait plus intense, plus torride sur sa peau, et les montagnes si rudes, si austères, semblent se blottir contre lui.
il faut tuer le temps pour se délivrer du temps