Les ports méditerranéens sont comme des méduses qui s'ouvrent et se ferment, s'étirent et se contractent. Flasques, mais venimeuses. C'est le cas du Pirée, et aussi de Naples. Maintenant, c'est Marseille qui ressemble à une méduse blanche.
Pour parler d'une ville, il ne suffit pas d'en être impressionné, de l'aimer ou de la haïr. Il faut bien la connaître, ne faire qu'un avec elle, puis l'oublier un certain temps, la laisser vivre en nous à notre insu jusqu'à ce qu'elle s'intègre totalement à notre imaginaire.
Tout comme la pluie emporte les souvenirs, le temps a dépollué les sites.
Il y a des villes qui vous attirent irrésistiblement dès le premier regard, qui ont prise sur vous et vous ensorcellent. Vous vous glissez immédiatement dans le tumulte de leur vie quotidienne. Parfois, comme une femme rebelle, vous essayez de résister, de ne pas céder tout de suite. Ces villes ont connu tant de vies cachées, d'amours, de chagrins, d'illusions perdues. Pour pénétrer dans leur âme, les comprendre, percer leurs secrets, il faut beaucoup de temps et de patience. Et peut-être aussi un peu de curiosité. Il faut avoir le goût du voyage et des découvertes.
la vie s'achève, mais le voyage n'a pas de fin.
Nous nous vantons, nous, les Turcs, d'avoir donné le droit de vote aux femmes avant la France, mais nous hésitons encore à envoyer nos filles à l'université.
Il est vrai que si les auteurs de récits de voyage ne racontaient pas quelques blagues, personne ne les lirait.
les nuages sont morts à la guerre comme des chiens.
Dans ma géographie personnelle, chaque rivière a sa chanson, qu'elle fredonne en suivant son cours, avant de se jeter dans la mer.
les vieux écrivains, comme les vieilles montagnes, se dégradent au fil du temps, mais qu'ils ont davantage de lecteurs lorsqu'ils ont perdu leur caractère abrupt et se sont débarassés de la morgue qu'engendre un excès de hauteur.