>
Critique de Sabinedarroze
Je viens de terminer le dernier livre de Johana Gustawsson que je découvre. J'ai suivi à la lettre ses instructions de lecture, à savoir me couvrir car il va faire froid!
Ma lecture s'est donc faite sous un épais plaid avec quelques mugs de thé brulant. J'avais les jambes bien allongées et j'ai terminé recroquevillée et transpirante, le souffle court et le coeur au bord de la tachycardie.
Avec l'île de Yule on part pour une île piétonne de Storholmen, qui appartient à l'archipel de Stockholm. Là, le propriétaire d'un vieux manoir qui fête bientôt son centenaire va faire expertiser ses objets et ses oeuvres d'art. Une jeune experte, Emma, a été choisie et habilitée pour réaliser cet inventaire.
L'auteure nous installe dans cette atmosphère glacée, feutrée d'un pays où la nuit domine la lumière du jour, où le lien avec la terre et la vie ne se fait que par bateau, et où les mystères, les légendes, la mythologie des vikings font partie de l'ADN des autochtones. Elle mêle d'anciens meurtres et disparitions autour du manoir, dans le passé, avec la découverte du corps d'une jeune fille. le mode opératoire de son décès renvoie à d'anciennes histoires.
Plus on pénètre dans l'intimité de ce bout de terre, de ce manoir impressionnant, moins on comprend.
Tous les personnages sont attachants, insoupçonnables. L'enquêteur en charge de l'enquête est épais comme un viking et semble à la hauteur. On est en confiance, on va finir par comprendre. Un tueur en série se cache quelque part. On est confortables.
Il ne faut pas se fier aux apparences de cette écriture ronde, douce et apaisante, ni à cette petite musique portée par cette ambiance étouffée par la neige et le froid ou par la bienveillance des habitants. Ils ressemblent presque tous à une pub pour le tourisme suédois, sourire aux lèvres et pulls colorés ! Mais lorsqu'elle tire sur la corde qu'elle a noué autour de nos certitudes, l'air nous manque. Elle nous force à regarder la réalité de son histoire bien en face. Elle entretient le suspense pour qu'on reste focus. Jamais elle ne nous lâche. de glaçante, l'atmosphère devient frigorifiée.
La fin est inimaginable, vertigineuse dans l'horreur et la perversité.
Johana Gustawsson est une incroyable découverte ; mais si ce livre a été auréolé de plusieurs prix ce n'est pas non plus un hasard (Gujan, Saint Lauren du Var, la ligue de l'imaginaire…). Et comme elle m'a gentiment accordé une photo lors du salon du Gujan, je la remercie ici pour son accueil totalement chaleureux et sincère.
J'ai bien sûr d'autres livres d'elles dans ma PAL des Louves et je ne m'interdis pas d'aller traîner mes pieds prochainement sur ces terres du grand froid!
Ma lecture s'est donc faite sous un épais plaid avec quelques mugs de thé brulant. J'avais les jambes bien allongées et j'ai terminé recroquevillée et transpirante, le souffle court et le coeur au bord de la tachycardie.
Avec l'île de Yule on part pour une île piétonne de Storholmen, qui appartient à l'archipel de Stockholm. Là, le propriétaire d'un vieux manoir qui fête bientôt son centenaire va faire expertiser ses objets et ses oeuvres d'art. Une jeune experte, Emma, a été choisie et habilitée pour réaliser cet inventaire.
L'auteure nous installe dans cette atmosphère glacée, feutrée d'un pays où la nuit domine la lumière du jour, où le lien avec la terre et la vie ne se fait que par bateau, et où les mystères, les légendes, la mythologie des vikings font partie de l'ADN des autochtones. Elle mêle d'anciens meurtres et disparitions autour du manoir, dans le passé, avec la découverte du corps d'une jeune fille. le mode opératoire de son décès renvoie à d'anciennes histoires.
Plus on pénètre dans l'intimité de ce bout de terre, de ce manoir impressionnant, moins on comprend.
Tous les personnages sont attachants, insoupçonnables. L'enquêteur en charge de l'enquête est épais comme un viking et semble à la hauteur. On est en confiance, on va finir par comprendre. Un tueur en série se cache quelque part. On est confortables.
Il ne faut pas se fier aux apparences de cette écriture ronde, douce et apaisante, ni à cette petite musique portée par cette ambiance étouffée par la neige et le froid ou par la bienveillance des habitants. Ils ressemblent presque tous à une pub pour le tourisme suédois, sourire aux lèvres et pulls colorés ! Mais lorsqu'elle tire sur la corde qu'elle a noué autour de nos certitudes, l'air nous manque. Elle nous force à regarder la réalité de son histoire bien en face. Elle entretient le suspense pour qu'on reste focus. Jamais elle ne nous lâche. de glaçante, l'atmosphère devient frigorifiée.
La fin est inimaginable, vertigineuse dans l'horreur et la perversité.
Johana Gustawsson est une incroyable découverte ; mais si ce livre a été auréolé de plusieurs prix ce n'est pas non plus un hasard (Gujan, Saint Lauren du Var, la ligue de l'imaginaire…). Et comme elle m'a gentiment accordé une photo lors du salon du Gujan, je la remercie ici pour son accueil totalement chaleureux et sincère.
J'ai bien sûr d'autres livres d'elles dans ma PAL des Louves et je ne m'interdis pas d'aller traîner mes pieds prochainement sur ces terres du grand froid!
