L'opposition entre manuels et intellectuels est une de nos sept plaies de France. Éteignons le mépris de ces frères ennemis! Que les intellectuels ne considèrent plus les manuels comme des crétins! Que les manuels ne prennent plus les intellectuels pour des empotés! (p.81).
A grands cris, on s'élève contre la censure du gouvernement. Mais nous expirons sous l'éteignoir de la pire censure, l'auto-censure, qui asphyxie nos idées dans l’œuf. Terrorisés par les étiquettes politiques qu'on nous collerait si nous hasardions la vérité, nous nous interdisons dans les livres, les journaux, la radio, la télévision de dire ce qui nous ferait classer du mauvais côté. (p.121-122).
Tuer les nuances c'est tuer la liberté, l'appétit de créer, l'amour, le bonheur. C'est déchirer la trame étincelante de la vie et la changer en haillon.
Je suis pour le peuple, contre tout ce qui le divise.
Construire du neuf sur le présent c'est bâtir du néant sur du rien.
Les mentalités sont plus difficiles à changer que l'ordre politique.
L'idolâtrie du présent: la plus terrifiante escroquerie du siècle. (p.65).
Les vertus que nous prêtons aux machines, nous nous en dépouillons. (p.109).
Nous avons créé des intelligences qui n’engrenaient plus sur l'action, qui se satisfaisaient de penser(je pense, donc je suis), qui ne comprenaient pas que le plus bel épanouissement d'une pensée, c'est l'acte. (p.175).
Des imprudentes ont même envoyé paître leur soutien-gorge, en oubliant que les seins aussi obéissent à la pesanteur.