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Critique de NMTB


Un récit très dur sur une déchéance physique et spirituelle poussée à son paroxysme puisqu'elle aboutit à un coma. Sans trop de considérations intellectualisées mais sans rien occulter non plus, le récit reste en grande partie factuel et parfois cru. Pierre Guyotat raconte sa vie au tournant des années 1970/80, tout en abordant de loin en loin quelques évènements marquants de son histoire comme la mort de sa mère ou la guerre d'Algérie. Il était déjà à cette époque un écrivain reconnu, très entouré - des frères et soeurs, des amis -, ce qui ne l'empêchait pas de vivre dans la précarité et un quasi nomadisme. Même si lui n'emploie jamais, je crois, le mot de solitude, et qu'il fait grand cas, au contraire, de ses relations avec le monde extérieur - il s'agirait, en effet, plutôt d'une fusion ou d'une dissolution dans ce monde -, on devine le paradoxe d'une grande solitude. Et ce n'est pas le moindre des paradoxes, car on a aussi l'impression d'une forme d'accomplissement quand il raconte cette descente aux enfers.
Il est surtout question de l'écriture d'un livre lié à cette période et encore inédit : « Histoires de Samora Mâchel ». Je ne sais pas si Guyotat le juge bon ou mauvais mais, de toute évidence, il le trouve exceptionnel dans son oeuvre, le pas ultime d'un mouvement, celui d'une dépersonnalisation.
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