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Critique de ATOS


D'une pierre noire. Marquées d'une pierre. Une pierre brisée qu'une mère aura confiée aux flux et aux reflux de son histoire. Une mémoire. Un marqueur. Comme une fève à coeur ouvert. Sept générations, deux cent cinquante ans d'histoire du monde. Afrique. Amérique. Côte d'Or, Ghana, Cap Coast, Fantis, Ashantis, mais aussi Britanniques, Portugais, Danois ..Néerlandais. L''eau, le feu , la pierre. Un arbre. L'arbre de Maame. La première femme, la première mère. Deux soeurs Effia et Esi.
Hasard, providence, ou destin maudit ? Une branche jetée à à la mer , une autre restée plantée en pleine terre. le même arbre , la même chair. Des cicatrices, qui s'ouvrent et se referment comme d'immenses paupières. Rêves de feu, cauchemars de cendres et de poussières. Sables d'or et de sang. Immense roman. L'exploration mémorielle que trace sur ces pages Yaa Gyasi est bien plus large que les Racines d'Alex Haley. Elle entre dans la complexité des ramifications que les architectures des Absences, des cultures, des identités, des liens et codes sociaux et familiaux, ont « traumatiquement » engendrés. On apprend beaucoup, on comprend plus loin, on entend mieux.
Une petite question pourtant..Le titre d'origine est Homegoing, pourquoi donc a-t-il fallu que ce titre soit traduit dans la version française par No home ?…Pourquoi ?..

Astrid Shriqui Garain
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