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Citations sur Borderline, tome 3 - Niveau 0 : La caverne (8)

Je suis ce qu’il y a de pire en vous.
Je suis vos instincts refoulés.
Je suis votre haine accumulée.
Je suis vos rêves impossibles.
Je suis l’échec cuisant de votre vie.
Mon nom est Travis Montiano. Et ceci est le récit du
pourquoi.
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« L’esprit peut véritablement chuter, encore et encore, à jamais, sans plus pouvoir ou vouloir rencontrer de prise pour stopper ou ralentir le processus. C’est ça, que moi j’appelle la folie. »
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C’est étrange, la façon dont ils vous rayent
instinctivement de leur champ perceptuel quand vous êtes
condamné. Un peu comme si vous étiez déjà mort. Au lieu
de rapprocher les gens, le malheur crée un fossé entre eux.
Entre ceux qui vont vivre et ceux qui vont mourir. Ceux
qui sont encore là pour quelque temps et ceux qui vont
bientôt partir.
Est-ce que vous avez peur que je vous contamine ?
Cette tumeur que je porte, est-ce que vous la sentez ?
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Cette discipline, cette espèce de code totalitaire instauré
par eux, qui partage le monde en deux, entre ceux qui
donnent les ordres et ceux qui obéissent, ceux qui se
marrent et ceux qu’en chient. Ceux qui marchent… et ceux
qui rampent. Cette absence totale d’intimité, voire même
cette intrusion dans l’intimité, cette impossibilité de leur
échapper, cet accès sans limite qu’ils ont à toi, tout ça fait
que tu finis par te surveiller toi-même. Tu comptes dans ta
tête, pour respecter scrupuleusement le temps dévolu à
chaque tâche. Tu t’observes agir, persuadé que les autres
sont en train d’évaluer le moindre de tes pas. Tu dors plus
que d’un œil, de peur d’être surpris en plein rêve, en
position de faiblesse. Tu parles plus. Tu regardes plus
personne en face. Que tu le veuilles ou non, tu te
transformes petit à petit en robot.
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La privation de sommeil, quand ces connards décident
soudain que ce serait sympa de te faire courir dehors
jusqu’à minuit. Le réveil brutal à trois heures du mat’ avec
l’alarme qui gueule tellement fort que ça te donne envie de
vomir, et te file une migraine carabinée pour le reste de la
journée. Ces atrocités débiles qu’on doit chanter deux fois
par jour à la levée et à la descente de ce bâtard de drapeau,
tels les mantras lancinants et répétitifs d’une secte. Ces
ordres absurdes qu’on nous inflige sans discontinuer et
qui te font perdre tout sens commun, du genre, récurer les
chiottes, et puis les resalir nous-mêmes,
intentionnellement, en balançant de l’eau partout, pour les
laver à nouveau. Ou nettoyer le parquet avec une saloperie
de brosse à dents.
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— Tu es en train de faire un rêve qui a été prévu pour toi, ni
plus ni moins. Et plus tu iras loin dans le rêve, plus en
profondeur dans la machine, plus le chemin du retour s’effacera
au point de tout simplement ne plus exister. Tout comme toi.
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— Amener quelqu’un à se livrer, c’est le priver du secret de
son intimité. Le fondement majeur de l’identité, c’est
l’impénétrabilité de la pensée, donc rendre celle-ci transparente
équivaut à dissoudre la personnalité de celui qui se confesse, qui
dès lors ne peut plus se retrancher derrière le secret de son
propre esprit. Et il le vit d’autant plus mal que c’est lui qui se
livre, en parlant, en laissant s’échapper au travers des mots ce
qu’il porte de plus secret, de plus précieux, de plus personnel en
lui. Cela revient à offrir tout son être aux autres, à les autoriser
à arracher et piétiner son propre esprit, en bref à offrir toute sa
personne en pâture. Dès lors il n’existe plus de réelle
démarcation entre soi et les autres, et à fortiori entre celui qui se
confesse et ses agresseurs. Il ne sait plus qui il est. Il devient
perméable à tout, transparent, sans défense. Le pas vers la
démence ne constitue alors plus qu’une formalité, car à ce stade
de compromission, un Homme n’en est tout simplement plus un.
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L’ayahuasca m’avait plongé dans la mort que je désirais tant pour que je réalise ce qu’elle signifiait vraiment, et quelle odieuse partie de moi en retirerait le profit. Elle avait dévoilé les énergies négatives qui me hantaient et me poussaient vers l’abîme, afin de m’apprendre qu’une parcelle de moi désirait encore vivre. Elle avait libéré la colère emprisonnée dans mon subconscient pour que je la regarde en face, l’accepte enfin et l’incorpore, et cesse de me faire tirer les ficelles par des monstres que j’avais créés mais dont j’ignorais le visage. Elle avait réhabilité la rage qui m’habitait, en me forçant à écouter le message qu’elle véhiculait de par son existence. Puis elle m’avait enseveli vivant dans les visions magnifiquement gluantes qui peuplaient mes rêves, jusqu’à ce que je m’en étouffe. Pour enfin rendre à ma chair cette souffrance sans fond et légitime que je m’étais jusque-là interdit d’éprouver.
Le sens profond de cette cérémonie m’est apparu dans toute sa force. Peut-être à cause de la diète, le message de la plante était ce matin-là pour moi d’une limpidité, d’une clarté fabuleuse. Il me semblait réellement comprendre ce que j’avais traversé, et pourquoi. Elle avait fait remonter jusqu’à la pleine conscience les ombres qui peuplaient mes souterrains et se cachaient dans les labyrinthes de ma personnalité. Leurs manœuvres me devenant clairement identifiables, elles ne pouvaient dès lors plus avoir le même impact sur moi. Quand la marionnette lève les yeux et aperçoit celui qui lui tire les ficelles, elle peut plus se contenter de s’agiter en se persuadant que les mouvements qu’elle exécute naissent de sa volonté. Le marionnettiste perd son emprise, l'étreinte se relâche, les fils se distendent. Les choses ne peuvent plus tout simplement continuer comme avant.
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