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Critique de MissAlfie


Le Peintre d'éventail est le deuxième roman que je découvre pour le Prix Océans. Quelques recherches rapides sur le net m'ont apprises que le monsieur est loin d'être un novice en matière littéraire, même s'il s'agit pour ma part de ma première lecture de cet auteur.

Autant le dire tout de suite, si le Peintre d'éventail est le premier roman que je lis d'Hubert Haddad, je pense qu'il ne sera pas le dernier. Hubert Haddad nous entraîne dans un voyage de Kyoto à la campagne japonaise en compagnie de personnages mystérieux. Rapidement, on apprend que Matabei a quitté Kyoto après avoir heurté en voiture une jeune passante qui y laissa la vie. Fuyant son passé, Matabei trouve refuge dans une pension de famille, près de la mer, pension dirigée par une ancienne courtisane. Dans la salle commune, s'y croise des personnalités diverses, de la vielle fille parlant aux esprits à la belle Enjo qui fera tourner bien des têtes à Atôra...

Tout cette histoire, on l'apprend par son ancien élève, parti du jour au lendemain, et qui aura à coeur de poursuivre l'oeuvre de celui qui lui a enseigné l'art de la peinture sur éventail, à coeur de le maintenir en vie d'une manière ou d'une autre.

Les éventails, ils ont une place centrale dans ce roman. Peints pendant des années par le vieux Osaki, Matabei découvrira après sa mort leur lien étroit avec le jardin qui fait rêver tant de voyageurs de passage à la pension. Ils sont également pour l'auteur l'occasion d'introduire dans son texte des haïkus, forme poétique à laquelle j'avoue être assez hermétique, mais qui introduisent dans le texte une belle poésie. Cette poésie qui ressort globalement du texte tient aussi de la maîtrise de la langue et des mots par Hubert Haddad. Il réussit à nous abreuver de descriptions du jardin et de la montagne avec une belle précision, excercice on ne peut plus difficile si l'on ne veut pas user et abuser des mêmes termes... Mais non, Hubert Haddad sait poser le bon mot au bon endroit pour créer un univers autour de son lecteur.

Car si le début de ce roman est assez lent et contemplatif, le dernier tiers sera marqué par un événement jamais nommé comme tel mais aux conséquences multiples et tragiques...

La présentation de l'éditeur évoque "un roman d'initiation inoubliable, époustouflant de maîtrise et de grâce". Si l'univers nippon n'est pourtant pas l'un de ceux qui m'attire le plus, je dois reconnaître que j'ai vécu avec cette lecture un voyage emprunt de poésie et de beauté.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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