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Je retrouve avec gourmandise le brave soldat Chveïk en compagnie de son officier, le dilettante et joli coeur lieutenant Lukach, dans un compartiment de deuxième classe du rapide Prague-Budeiovitzle qui les conduit vers le front. le lieutenant aimerait bien se débarrasser de son « tampon » tant il lui colle la poisse et il peste après lui au sujet du vol d'une valise. Et voilà que Chveik se moque du crâne chauve du voyageur d'en face qu'il attribue à "Monsieur Purkrabek, le fondé de pouvoir de la Banque Slavia". Il s'avère que c'est celui du général de brigade von Schwarzburg en tournée d'inspection. Un fondu du règlement, sadique et borné. "Après chacune des tournées d'inspection du général, çà et là, l'un ou l'autre des officiers se faisait sauter la cervelle". Placé dans le couloir dans l'attente de sa sanction, Chveïk tire presque sans faire exprès sur le signal d'alarme. le train s'arrête immédiatement. Chveïk encourt une amende de 200 couronnes. Il n'a pas la moindre sou. le contrôleur le fait descendre à la gare suivante. Arrêt buffet, extrêmement bien arrosé. C'est le début d'une odyssée désopilante .
Dans ce deuxième tome de la trilogie, notre héros est moins ambigu. C'est un saboteur génial, qui dézingue l'ordre austro hongrois, militaire et bourgeois ainsi que l'absurdité totale de cette guerre pour le peuple tchèque. La charge est féroce. Chveïk agit toujours de manière respectueuse et goguenarde. Et, grâce à sa tchatche intarissable et à son grand sourire candide, il se sort de situations pour le moins compliquées. On comprend que les Tchèques se soient pris de passion pour ce petit soldat rusé.
Vivement le troisième tome !
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Je vous déclare avec obéissance [les lecteurs comprendront] que ce livre est beaucoup moins idiot qu'il en a l'air. Ou pas... Un chef d'oeuvre.
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Je vais commenter les trois livres qui composent la trilogie du soldat Chvéïk car les trois ouvrages ne font pour moi qu'une seule oeuvre. Quand on parle de cet auteur, on parle de la République tchèque dans son ensemble. On évoque toute la souffrance des occupations successives, des guerres des conflits, et on y accole un humour désopilant, pince-sans-rire, absurde ou qui dénonce l'absurdité de la réalité. C'est ce que fait Hasek à travers ce le personnage de Chvéïk, sorte "cas social" comme on dirait désormais vivant de petites combines innocentes comme le trafic de chats errants et qui se voit convoqué pour rejoindre l'armée. A travers cette satire Hasek dresse une critique très intelligente du pouvoir politique, militaire, du changement progressif d'époque avec la révolution industrielle qui bouleverse les moeurs parfois ridicules parfois fortement utiles et dévoyées dans un humour mordant et tendre à la fois. Car on sent chez l'auteur un vrai amour pour son héros mais un vrai amour pour sa culture, pour les gens. Tout est absurde, tout est laconique derrière les fous rires procurés mais il existe une croyance humaniste en un mieux futur à chaque ligne, chaque gag, chaque émotion. Ces trois récits sont pour moi importants, parmi les plus drôles de la littérature, et ont une place éminente au sein du patrimoine tchèque. Je ne conseillerai jamais assez de se jeter sur cette trilogie pour la dévorer en une seule fois. Et comme moi, d'y revenir petit à petit et de savourer chaque passage pour y trouver de nouveaux détails, de nouvelles idées, de nouvelles émotions. Magistral.
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Deuxième tome sur notre paradoxal soldat Chvéïk, la critique par le bavardage et l’absurde continue. Si le premier s’attardait surtout sur l'Empire et la religion, ce deuxième, avec notre protagoniste en route pour le front, se focalise plutôt sur la guerre (et toujours le militaire).

A part cela, il n’y a pas grand-chose à en dire, puisqu’il reste dans la lignée du premier :

-Le personnage semble se concrétiser dans son incarnation du paradoxe et sa capacité à dissoudre les conventions humaines

-Comme dans le premier tome, c’est avant tout un roman digressif fourmillant d’anecdotes populaires
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Toujours aussi caustiques ces aventures.
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Le début est au niveau du premier tome, peut-être même un peu meilleur, plus critique, plus libertaire. Mais la fin s'enlise et n'aboutit pas vraiment.
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Au cours d'un voyage en train en compagnie de son lieutenant, le brave soldat Chvéïk fait une remarque déplacée sur le crâne chauve d'un autre voyageur du compartiment qui s'avère être leur général en tournée d'inspection. Placé dans le couloir dans l'attente de sa sanction, il tire presque sans le vouloir sur la sonnette d'alarme. le train s'arrête immédiatement. L'étourdi encourt une amende de 200 couronnes. Il n'en a pas la moindre. le contrôleur le fait descendre à la gare suivante. Un brave homme paie l'amende à sa place et lui fait la charité d'un petit billet pour payer son train. Mais le soldat préfère aller déjeuner et tout dépenser en boisson au café de la gare en compagnie d'un soldat hongrois de passage. Et le voilà bientôt embarqué au poste par une patrouille de la police militaire qui l'a surpris sans le moindre papier sur lui. Et sa situation empire peu à peu. le lieutenant qui l'a arrêté le soupçonne aussi d'espionnage au profit de l'ennemi…
« Les nouvelles aventures du brave soldat Chvéïk » est le deuxième tome de la trilogie de ces aventures humoristiques datant du début de l'autre siècle. Journaliste anarchiste un brin alcoolique, Hasek a voulu proposer au lecteur une caricature de la vie militaire, une satire, une parodie désopilante et au bout du compte une démonstration de l'absurdité de la guerre qui broie les petits pour le plus grand bénéfice des puissants qui n'y vont jamais bien entendu. le personnage du héros est celui d'un niais, d'un candide, d'une sorte d'idiot du village, très respectueux de son lieutenant, cherchant toujours à bien faire, mais accumulant les gaffes et bévues au point d'attirer toutes les catastrophes sur sa petite personne. Mais les pires situations finissent toujours par se retourner et Chvéïk s'en tire toujours sans trop de casse. le style est très agréable à lire et très vivant sans doute grâce à une grande abondance de dialogues bien enlevés. le lecteur y découvrira également l'antipathie réciproque des Tchèques et des Hongrois qui se retrouvent à devoir ensemble se battre sous le drapeau autrichien contre les Russes et en arrivent parfois à se tirer dessus ! Une armée de Bourbaki, une palanquée d'ivrognes et de toquards commandés par des officiers crétins et bornés qui ne redoutent qu'une chose, être amenés sur le front. Heureusement pour eux, les chemins de fer sont si mal organisés qu'ils pourront se retrouver à l'autre bout du pays après avoir attendu leur train des jours entiers en gare. Désopilant. À ne pas manquer !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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C'est en quelque sorte une suite du premier tome, avec un début très drôle, mais ici tout est basé presque sur les dialogues et les discours plus moins longs, notamment avec l'aspirant Marek, nouveau personnage très amusant qu'on y découvre entre autres. Les petites anecdotes de Chvéïk sont toujours. Ce n'est que vers la fin qu'on s'ennuie un peu avec ces discussions téléphoniques entre militaires, certes du nouveau pour l'époque, mais sans intérêt pour nous.
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En découvrant les aventures d'un soldat faussement benêt et balourd qui occasionne par sa naïveté feinte toutes sortes de catastrophes pour le lieutenant dont il est l'ordonnance, nous abordons dans ce roman une critique de l'empire austro-hongrois, tout principalement de son armée.

La réputation du soldat Chvéïk (que l'on écrit également Švejk ou encore Schweyk) n'est plus à faire. Des statues sont dédiées en République tchèque à ce personnage burlesque. Il faut dire que le caractère grotesque, parfois même grossier des aventures rapportées a probablement facilité l'accueil populaire qu'a connu ce brave soldat.

Pour ma part, je n'irai me lancer ni dans le tome précédent, ni dans le suivant. La gaudriole des casernes ne me fait pas rire. Les histoires emboîtées les unes dans les autres (procédé dont l'auteur abuse) m'agacent. Alors qu'il est en pleine action, le soldat nous embarque dans des digressions parfois de plusieurs pages introduites par "J'ai connu ...", ou, plus simplement "Un jour, ...". Une fois, cela passe. Mais sans cesse, cela irrite.

Ce qui me reste de ce roman ? Un voyage dans un régiment de Bohème au temps de la fin imminente de l'empire. Rien d'autre qu'une critique maquillée en un divertissement un peu lourd. J'admets qu'un lecteur du milieu du XXe siècle et vivant en Europe centrale ait pu l'apprécier, mais nous ne sommes pas dans cette situation.
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