Ne me suis-je pas endurcie depuis le temps ? Pourquoi les blessures du cœur sont-elles toujours aussi déchirantes, comme la première fois ?
Ça peut paraître idéaliste de ma part, néanmoins j'aime à croire que les gens qui adorent la littérature son un peu différent des autres.
Je lui raconte l’histoire d'une fille aveuglée par l'amour, un amour si beau, et d'un homme à l'âme déchue, pourtant si lumineuse. Je lui raconte comment j'ai découvert, sous tout un tas de tatouages et de cicatrices de guerres, un cœur doux et aimant. Je lui raconte à quel point j'ai sombré loin dans mes sentiments, jusqu'à ce qu'il n'existe plus de sortie de secours. Surtout, je lui raconte comment j'ai été aimée en retour, comme jamais personne d'autre ne l'a fait auparavant.
C'est elle. Sa personne. Sa façon d'être qui me chamboule. Je sais bien que je dois la tenir éloignée, autant pour son bien que pour le mien. Pourtant, quand elle est venue demander pardon, lorsqu'elle m'a dévisagé avec de petits yeux compatissants, soucieuse de mon état... J'ai craqué. J'ai putain de craqué.
Mon géniteur ne sera pas le seul à perdre la femme qu'il aime
- Allons leur en mettre plein la vue à ces bourgeois de mes deux.
Et, sans attendre ma réponse, il m'entraîne à sa suite.
Est-ce mal d'aimer le désespoir dans son étreinte ?
Certains peuvent lire, certes, mais vivre une histoire reste quelque chose de bien plus inaccessible.
- Le danger a quelque chose de sexy, tu trouves pas ?
Franchement, je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. Pourquoi les criminels sont-ils toujours tatoués ? Est-ce une loi pour faire partie d'une organisation ? Ou alors, ils possèdent tous une signification spécifique ?