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Critique de unerenardaparis


« Il m'embrassa avec le désespoir d'un naufragé qui abandonne sa lutte, qui se laisse couleur au fond de l'océan en espérant y trouver enfin la paix. »
Iris, jeune souffleur surdoué de 25 ans, revient dans sa ville natale auprès à avoir passé huit ans à apprendre des plus grands, de Venise à New York.
Chaque jour, il écoute sur son mp3 une veille chanson, un instant volé il y a déjà des années.
Chaque jour, il pense jeter son mp3, dans l'espoir de guérir enfin son coeur.
A chaque interview, à la question si intime « Qu'est-ce qui vous inspire ? » Iris se dérobe toujours. La réponse est simple : c'est l'homme qui l'a repoussé adolescent, et qui se tient devant lui à son retour à Monterey. Liv Scott, celui qui fut son professeur, celui qu'il a aimé dès le premier instant, celui parti huit ans plus tôt, lui assurant que ce qu'il espérait de lui « ça n'existe pas »
Et puis la pluie, toujours cette pluie, ces gouttes où se sont perdus leurs regards. Et qui est à réinventer.
Lily Haime est décidément une auteure que j'adore, c'est le 4ème livre que je lis d'elle (plus 2 nouvelles) Elle parle divinement d'amour, dans ses attentes, ses joies et ses douleurs. Mon coeur fait du yoyo durant mes lectures.
Et, de l'amour, c'est bien la seule dont nous avons besoin.
Elle dépeint ici un jeune homme écorché par un amour qui l'a rejeté. Il en a malgré tout fait une force : son art. Car l'amour est comme l'art : viscéral, une brûlure qui vous marque à jamais.
Iris crée, remodèle, expérimente, repousse les limites de son art, tout comme celles de l'homme dont il cherche à pénétrer le coeur. Et je l'ai trouvé méritant, ce garçon, de s'accrocher avec tant de forces à Liv, dont la froideur et les remarques blessantes m'ont souvent déstabilisée et peinée. J'ai tant souffert avec Iris, m'enfermant avec lui dans sa bulle créatrice lorsqu'il souffle le verre, mais ressentant totalement l'amour fou qui le recouvre.
Etant du milieu artistique, je n'ai pu que m'identifier à Iris : ce besoin vital de créer sans cesse, aussi nécessaire que de respirer.
Ce besoin de se réinventer également. Comme la pluie. Comme l'amour.
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