AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les étoiles, la neige, le feu (24)

Lorsque je coupe du bois, je cherche toujours un arbre déjà blessé, un arbre qui va un peu de travers. J'aime pas couper un arbre sain. Je me dis que peut-être ils ont des sensations, tout comme nous.
Commenter  J’apprécie          30
Le feu meurt lentement et la cabane refroidit à nouveau. Je remplis une petite bassine avec le restant de l'eau et la mets à geler sur le fourneau, comme ça j'aurai de l'eau à mon prochain passage.
Commenter  J’apprécie          30
Pour qui vit dans la neige et l'observe jour après jour, elle se lit à livre ouvert.
Commenter  J’apprécie          00
Je prends la route en sens inverse, vers Banner Creek, je m'enfonce dans les ténèbres éclaircies de neige. Sous la lueur des étoiles, la neige étincelle faiblement. La crête ombreuse et boisée de Richardson Hill s'élève derrière moi. Mes mocassins font doucement crisser la neige sur le bord de la route. Il n'y a pas d'autre son dans la nuit. Rien, pas même le vent.
Commenter  J’apprécie          20
Tandis que je le regarde et l'écoute former ses phrases à tâtons, je me rappelle qu'il a toujours été un homme pacifique. Et sans motif, parce que nous avons mis la conversation sur les bois, il me dit :
— Lorsque je coupe du bois, je cherche toujours un arbre déjà blessé, un arbre qui va un peu de travers. J'aime pas couper un arbre sain. Je me dis que peut-être ils ont des sensations, tout comme nous.
Commenter  J’apprécie          20
Tandis que je reste là, rafraîchi par le silence et la nuit proche, je me dis que cette vie est la bonne.
Commenter  J’apprécie          10
Parcourues de jour en jour, de saison en saison, ces pistes finirent par constituer à leur façon une partie de ma concession, une extension de mon territoire. Tout comme je m’attendais à voir tomber les feuilles en automne, je guettais ces lieux incontournables où faire une pause pendant le trajet, où contempler les collines, où traquer un élan. Clairières de prédilection, branches jetées à terre par le vent, fourrés où cueillir myrtilles et airelles. Tout ce qu’on trouvait le long des pistes avait son utilité : un bout de bois sec pour démarrer le feu, un bouleau mort pour l’écorce qui le maintenait droit, un tas de feuilles sèches sous les trembles où récolter des champignons à la fin de l’été. En un rien de temps, les pistes acquirent chacune leur légende, faite de prises passées et d’autres évènements mémorables : ici, un ours s’était arrêté pour manger au début de l’été ; là, à l’automne dernier, un élan mâle avait coupé les branches d’un jeune épicéa en y frottant ses bois.
Commenter  J’apprécie          00
Eteignez toutes les lumières d’une ville, et voyez combien la vie se hâte de retourner aux ombres, à quelle vitesse la crainte ancestrale nous revient des arbres sans lumière et des porches silencieux, tandis que la nuit s’emplit une fois de plus de mufles et de chuchotements, d’ailes râpeuses et de corps pesants qui se heurtent.
Commenter  J’apprécie          190
Il n’y avait pas moyen de les suivre du regard dans cette lumière vacillante. A peine en avais-je isolé une sur le fond du ciel qu’elle virevoltait pour aller s’enfoncer dans l’obscurité touffue du bois. Les chauve-souris suivaient une trajectoire spasmodique étrange qui rappelait le vol des papillons, mais en plus rapide et vigoureux. C’était comme si l’atmosphère tranquille et vespérale où elles évoluaient cédait soudain à un coup de vent brusque qui se serait emparé d’elles pour les rejeter sur le côté. Comme si elles étaient soudain arrêtées dans leur vol par une ficelle invisible qui les arrachait d’une secousse à leur parcours.
Commenter  J’apprécie          60
Dans cette existence sauvage, j’ai trouvé un moyen de rentrer de nouveau en contact avec le monde. Un moyen unique. Vivre la vie qui m’attend ici, la vivre pleinement, et me passer de l’autre, celle réglée sur les horloges, les heures, le salaire. Chaque jour, je revis l’espérance du chasseur : le départ et la piste à l’aube. Que trouverons-nous aujourd’hui ?
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (191) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Nature writing

    Quel philosophe est considéré comme le fondateur du Nature writing?

    Ralph Waldo Emerson
    Henry David Thoreau
    Benjamin Franklin

    10 questions
    100 lecteurs ont répondu
    Thèmes : nature writing , écologie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}