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Critique de Floyd2408


City on fire premier roman du jeune romancier américain Garth Risk Hallberg est un vent de tempête incroyable, bousculant notre corps avec fièvre et ferveur, cette oeuvre monumentale Dostoïevskienne transpire l'Amérique seventies, New York son principal personnage s'étouffe dans un marasme financier et de terreur meurtrière, plane le film de Spike Lee Summer of Sam (2000).
Ce pavé de 970 pages livre ces lettres de noblesse à notre cher H. de Balzac, grand travailleur de l'écriture, celle-ci est envoutante, tourbillonnante, ensorceleuse, les mots de Garth Risk Hallberg voltigent dans la fulgurance du génie. Entrecoupé d'interlude City on fire est composé de sept chapitres appelés livre, ces transitions composés de lettre intime, d'article de journaux, de e-mail, de fanzines, donnent de l'épaisseur à l'histoire. Prolixe comme Proust, avec cette légèreté incertaine les personnages deviennent les rouages d'une multitude d'intrigue se bousculant, s'échappant, s'évaporant, s'entrechoquant, s'ignorant dans le mutisme d'un mono dialogue égoïste. Plane la musique, la culture, la politique, l'économie, la société américaine de cette époque lointaine d'une dérive sans fin, le choc pétrolier, New York en faillite, les crimes, la recherche d'indenté... cristallisent ce Roman Fabuleux.
Le black-out final est un bouquet final explosif, où scintillent les lueurs d'une intrigue aux ramifications multilatérales, New York en ébène s'endort dans le tumulte des émeutiers, crache le feu de la colère des manifestants, libère le poison des âmes prisonnières, grave le futur d'une évidence en trois parties-Lien unissant tous les protagonistes -Une oeuvre cristallisant la mémoire de cette histoire.
Bowie avec son Ziggy Stardust envoute l'un des protagonistes de cet opus, comme un fantôme, Patty Smith en ange gardien chante ses conseils, Faulkner effleure ses pages, ce roman va vous happer vers des heures de lectures dévorantes.
Ce roman magnétique vous réveillera pendant la nuit, la journée vous serez esclave de ce livre, prisonnier de vos mains, votre regard perlera la brillance joyeuse de cette lecture sans fin.

Chef d'oeuvre.
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