Oliver Bridgetown, tome 1 : Derrière le mur d'illusions

J'ai été assez décontenancée par cette lecture (dans le bon sens du terme). L'auteur invente un nouvel univers en mélangeant des thèmes aussi connus que la magie, l'inquisition, les univers parallèles, la propagande, la quête identitaire... et semble parfois faire des clins d'oeil à des oeuvres connues. Il est donc difficile de comprendre dès les premières pages où cette aventure va aller. D'autant plus, qu'on suit plusieurs personnages (pas seulement celui du titre) et qu'il faut donc emprunter ces chemins parallèles.
Le jeune Oliver Bridgetown est un personnage attachant qui est obligé, malgré lui, de redécouvrir le monde qui l'entoure sous un nouvel oeil. La galerie de personnages secondaires permet d'apporter un peu de légèreté ou de sérieux en fonction des situations.
Un roman assez complexe, du coup, mais qui a su me séduire par son originalité et la qualité de son écriture (avec pas mal de mots inventés pour désigner son fonctionnement). Les différentes lignes narratives finissent par se croiser et permettent de prendre conscience de l'ampleur de l'histoire.
A découvrir dès 13/14 ans si on a aimé Harry Potter ou A la croisée des mondes.
Lien : http://boumabib.fr

Avatar le maître de l'air à l'école des sorciers, apprend à maîtriser la force pour combattre le troisième Reich.

Encore un livre trouvé au salon de Montreuil, ce qui m'a permis de partager avec l'auteur autour de son roman. L'auteur m'avait décrit son livre comme un Harry Potter avec une magie élémentaire dans un univers dystopique. J'ai vu bien plus de parallèles avec la pop culture d'où mon titre peut être alambiqué : « Avatar le maître de l'air à l'école des sorciers, apprend à maîtriser la force pour combattre le troisième Reich. » (j'y reviens à la fin de ma critique.). Bien que j'ai lu un patchwork d'élément de pop culture, j'ai beaucoup aimé ce premier tome et il faut une suite !

Derrière le mur d'illusions est un roman publié en 2022 aux éditions Michel Lafon. J'ai donc craqué grâce au speech de l'auteur en novembre dernier. Lorsque j'ai entamé ma lecture, j'avais oublié qu'il s'agissait d'une dystopie… Et ce n'est pas une dystopie pour enfant…

Bref, Oliver Bridgetown raconte l'histoire d'Oliver Bridgetown. Jusque-là, rien de trop compliqué et pas de gros spoile. Oliver vit dans une Angleterre dystopique où un cliché de gouvernement autoritaire à tous les pouvoirs. Ce gouvernement appelé l'Hégémonium à un grand ennemi, les Déviants. Ces Déviants ont pour tare de ne pas suivre les préceptes de la dictature à la lettre.
Oliver va découvrir durant le récit une catégorie bien spécifique de Déviants, ceux qui maîtrisent le Flux et la matière : les sorciers.

L'histoire d'Oliver Bridgetown est en vérité plus complexe que cela, mais je ne peut pas le résumé au risque de révélé une part trop importante de l'intrigue.
Le roman n'est pas adapté à un public trop jeune. D'abord, par rapport à son contenu. On aborde la tyrannie avec toutes les dérivent de ce type d'extrême. Au-delà du propos, le récit est riche, l'intrigue complexe et la narration donne beaucoup de points de vue qui s'entremêlent pouvant mettre des lecteurs trop novice en difficulté.

Pour moi, le roman est vraiment sympa. On est loin d'être sur un feel-good mais j'ai été diverti. Comme dit en intro, je veux une suite !
Pour finir, je vous conseille donc cette lecture puisque aussi bien le personnage d'Oliver que les autres sont attachants ,l'univers est vraiment bien décrit et j'ai personnellement envie de continuer de le découvrir. de plus, que ce livre est particulièrement adapté pour découvrir les dérivent des régimes totalitaires. La fiction peut introduire à la réalité avant un musée sur la Seconde Guerre mondiale par exemple.

Enfin, j'ai trouvé qu'il pouvait y avoir beaucoup de parallèles avec la culture pop. Je les liste ci-dessous en masquer car ça peut spoiler (attention, je sais qu'il y en a des plus tirés par les cheveux que d'autre) :

- Peter Pan : La couverture avec le bateau qui vole
- Oliver Twist : Oliver est aussi orphelin et vit à Londres à une époque qui semble similaire.
- La Belle et la Bête : Oliver emprunte des livres contre service
- Hammer : le nom semble proche du personnage tristement célèbre Himmler.
- « Son rêve est notre rêve » : réplique pour dire bonjour, à l'instar de « Beni soit-il de Handmaid's Tale
- Avatar, le maître de l'air : magie élémentaire et héro de l'élément de l'air
- La description de la matière (p.200) est très proche de la définition de la force de Star Wars
- Harry Potter : école des sorciers et méchant qui était considéré comme mort et réapparaît en même temps que le héros.
- Batman : Everett Stout et sa cave où il mène ces expériences et son majordome de soixante ans ayant fait l'armée


Si vous êtes arrivé au bout de cette critique, déjà merci, et ensuite, si vous aussi avez vu des parallèles que je n'ai pas révélé, j'aimerais bien que vous les partagiez en commentaire pour que je puisse peut-être en découvrir de nouvelles choses et ensuite savoir si je suis la seule à avoir ce sentiment.

Une dystopie de fantasy qui emprunte beaucoup aux sagas Harry Potter de J.K. Rowling et A la croisée des mondes de P. Pullman , que ce soit pour l'ambiance, l'intrigue ou de nombreux autres éléments. L'auteur nous plonge dans cet univers à la fois nouveau et familier par de multiples descriptions, et ce monde nous rappelle également l'Angleterre du XIXe siècle. Dans celui-ci l'Hégémonium régit tout (à la fois la croyance unique et l'administration) et ceux qui s'adonnent à la sorcellerie aux côtés du Destructeur ainsi que tous les autres déviants mineurs sont poursuivis. On retrouve aussi un orphelin ayant grandit dans un monde sans magie à qui on révèle qu'il a des capacités et dont les adultes pensent qu'il serait peut-être même « l'élu » lié à une prophétie (Harry Potter rebonjour). Oliver intégre une nouvelle école où il va devoir réinterroger tout ce qu'il croyait savoir et apprendre à maîtriser le Flux. Il va tout d'abord passer un test grâce à une boussole à quatre symboles qui va lui révéler pour quel type de magie il est fait, rappelant ainsi à la fois l'Aléthiomètre et le Choixpeau. Il va faire de nombreuses rencontre et affronter de nombreux périls. de mon point de vue les ficelles sont un peu grosses pour les adultes même s'il y a quand même du suspense et j'ai trouvé que le héros se sortait toujours un peu trop facilement des situations épineuses auxquelles il était confronté. Pour moi le livre est donc vraiment orienté jeunesse , dès 11-12 ans pour les bons lecteurs. Mais surtout j'ai vraiment été perturbée par ces nombreux emprunts à ces deux univers extrêmement connus… A quel moment passe t-on de l'hommage et du clin d'oeil à ce qui s'apparente à du plagiat ? Même si l'auteur invente aussi beaucoup de choses et a un univers propre les parallèles incessants que je ne pouvais m'empêcher de faire ont un peu parasité ma lecture. Mais je me rends bien compte que je suis la seule à qui ce point a posé problème et je reconnais que la lecture de ce roman était quand même plaisante et entraînante.