Cent trente-cinq mille kilomètres carrés de forêt publique où je suis libre comme l’air d’aller. Un autre 130 000 kilomètres carré d’eau douce avec tous les dorés et les brochets qu’il y a dedans. Cinquante mille orignaux et 800 000 caribous pour remplir mon congélateur. Trois millions de perdrix pour mon souper. Des millions de framboises et de bleuets pour mettre dans mes céréales. Assez de pleines lunes et de couchers de soleil pour économiser 500 paires de billets de spectacle et l’abonnement au câble. Et si j’ajoute à ça tout le ciel qui s’étend entre le pôle Nord et la frontière des États-Unis, et les vols d’outardes et d’oies blanches qui vont avec, oui, monsieur. Je calcule que je suis riche.
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Et n’oubliez jamais que, si vous abordez chaque journée comme si c’était la dernière de votre vie, vous allez avoir raison un jour.
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Dans l’imaginaire de la classe moyenne (bungalow profile, comme dirait le père d’Éva), le client type du Loup Blanc est un vivoteur, un songe-creux et un pelleteux de ouate-the-fuck, le genre d’écrivaillon arrosé d’obscures bourses de création censées l’encourager à triturer ses méninges encroûtées par l’abus de cannabis.
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La construction, c’est temporaire. La destruction, c’est pour toujours.
Ne rien faire est plus facile à dire qu’à faire.