On sait tous pourquoi on ouvre ce roman : ça parle de la famine. Et pour vous surprendre : j'ai trouvé que la sensation de Faim n'était pas au premier plan du livre.
En lisant les passages ou
Hamsun parle concrètement de
la Faim : il ne fait aucun doute qu'elle a fait partie de ses tourments à une époque de sa vie.
Cependant, soit parce que je manque d'empathie, soit parce que le livre manque de descriptions, je n'ai pas ressenti la sensation de privation, du vide et de flottements d'un jeûne forcé.
Je m'explique. Il y a bien quelques passages où le récit est ponctué de gargouillements, où les boyaux du protagoniste se tordent ; mais, ça n'en fait pas l'essentiel du livre.
Je trouve que le récit s'articule, plus particulièrement, autour de la sensation d'urgence. D'ailleurs, toute l'histoire part dans ce sens ; on ne reprend pas son souffle avant la fin des 160 pages.
Quand je lis ce genre de livre, je m'attends à ressentir certaines sensations. Des auteurs, par l'écriture, me provoquent soit : du dégoût, de la peur, de l'envie… et “
La faim” rien. Je crois que je m'attendais à un livre plus sensoriel.
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