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Critique de Sachenka


La femme gauchère est ma première incursion dans l'univers de Peter Handke. Je l'écris d'emblée, ce n'est rien qui m'a enthousiasmé. Heureusement que le roman est court, très court. Mais je ne me laisserai pas abattre si facilement, surtout que son auteur n'est l'homme que d'un seul roman.

Quand son mari revient d'un voyage d'affaires, Marianne lui annonce qu'elle le quitte. Un coup de tête ? Une crise existentielle ? Quoique, qand on est épouse et mère depuis trop longtemps, je peux comprendre. Ceci dit, elle recherche quoi au juste : le bonheur, la liberté ? Difficile à dire. La vie seule avec leur fils Stéphane ne l'effraie pas, elle reprend son métier de traductrice, elle rencontre des gens, etc. Mais ça ne semble mener nulle part parce que, à la fin, elle n'est pas plus avancée. Ça aura servi à quoi ?

Et le lecteur risque de se poser la même question. J'ai trouvé La femme gauchère plus que dépouillé, très aride. La façon de Handke de se référer à ses personnages à la troisième personne, par exemple «la femme» pour dire Marianne, je veux bien croire que c'était volontaire mais ça a créé une distance. J'ai trouvé très difficile de m'intéresser à elle, encore plus à m'y identifier. Pareillement pour les autres personnages. du coup, leurs tourments intérieurs déjà peu explicités, je m'en balançais encore plus.

Si je n'ai pas accroché, ça n'enlève rien aux qualités du roman, que je peux entrevoir. Toutes les subtilités, l'analyse psychologique des personnages, même la référence tirée de Goethe à la fin, qui peut apporter un éclairage nouveau à cette histoire (je n'ose écrire intrigue). Pour moi, trop peu trop tard.
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