Citations sur La toile du paradis (23)
Parlant du tableau "Demoiselles d'Avignon" de Picasso ...
"Cette laideur était la preuve du combat mené par son créateur. Cette laideur donnant la chasse au beau était le nouveau beau du nouvel art."
"Le Musée, c'est un endroit ou s'amoncellent les merveilles nées de l'expression artistique. Mais au zoo et au jardin botanique sont réunies les merveilles de ce monde. Les fleurs et les animaux que les artistes n'ont cessé de caresser du regard depuis les temps anciens.
Comprendre l'art, c'est comprendre ce monde. Aimer l'art, c'est aimer le monde."
Comprendre l'art, c'est comprendre ce monde. Aimer l'art c'est aimer ce monde.
Tu peux prétendre aimer l'art autant que tu voudras, crois-tu vraiment qu'il te suffise pour ce faire de contempler les tableaux dans les livres et les musées ? Si tu aimes vraiment l'art, il est important que tu voies, que tu sentes, que tu aimes le monde dans lequel tu vis.
Orie et sa famille étaient isolées, dans cette petite ville de province. Cette solitude avait initialement commencé avec la jalousie du voisinage envers la mère d’Orie, que la vie avait un peu trop largement favorisée au départ. Après avoir été l’une des meilleures élèves de son département, elle avait poursuivi ses études dans une prestigieuse université pour filles de Tôkyô, décrochant son diplôme avec des résultats de haut vol.
"pourquoi est-ce que Pablo m'a demandé de répandre toute ma passion dans ce tableau ? Je crois enfin l'avoir compris...ne serait-ce qu'un tout petit peu. Pour créer quelque chose de neuf, il faut détruire quelque chose d'ancien. Croire en soi, quitte à piétiner l'art d'autrui, quitte à se mettre le monde à dos. La voilà, l'attitude qui doit animer les artistes des temps nouveaux. (p. 256)
Seriez-vous par hasard un collectionneur chevronné de ses oeuvres ?
A cette question d'Apollinaire, un léger sourire se dessina sur les lèvres de Josef.
-" Non, mais je compte bien le devenir. Cet homme m'a appris le bonheur de regarder un tableau. Aussi voudrais-je présenter ses peintures à cet enfant qui s'apprête à venir au monde, pour lui transmettre cette joie." (p. 259)
A cette époque, les peintres ne disposant pas des moyens de s'acheter un support neuf se procuraient souvent des toiles usagées que leur revendaient les antiquaires pour une bouchée de pain. Il ne leur restait plus qu'à les recouvrir d'une couche d'apprêt avant d'y peindre leurs propres oeuvres sur la surface de nouveau vierge. (p. 136)
Nul n'ignorait le nom de Pablo Picasso parmi les artistes parisiens qui se revendiquaient alors d'avant-garde. Certains l'appelaient "l'enfant révolutionnaire", d'autres "le créateur", et d'autres encore, "le destructeur". Lequel de ces surnoms s'appliquait le mieux à sa personne ? Probablement tous...(p. 137)
Or, ces -Demoiselles - [d'Avignon], c'était le résultat des réflexions ininterrompues de Picasso sur l'art et le beau. La conclusion à laquelle il avait abouti après moult essais, erreurs et souffrances. Ce" tableau hideux" posait des questions d'une immense, d'une fondamentale importance : qu'est-ce-que la beauté ? Quest-ce que l'art ? (p. 141)
(...) mais il n'empêche que je n'ai jamais ouvert mon coeur à mes camarades de classe. Seulement aux oeuvres d'art. Il suffisait de mettre le nez dehors pour trouver des musées et des chefs-d'oeuvre partout dans la ville. De Vinci et David, Monet et Picasso ont été pour moi d'irremplaçables amis, toujours prêts à dialoguer avec moi. (p. 19)