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Une grande et agréable surprise pour moi que ce livre qui paraît de facture classique et qui monte petit à petit dans la noirceur, jusqu'à l'horreur sans pouvoir renoncer à stopper l'histoire pour savoir comment cela se finit. J'ai beaucoup aimé avoir peur.
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Une grande famille est un roman noir surprenant !

L'auteure s'est fait connaître en 2019 avec ce premier roman. Je ne m'attendais pas du tout à cela ! En le lisant, je n'avais qu'une seule phrase qui tournait en boucle dans ma tête : "mais qu'est-ce que je suis en train de lire ? C'est quoi ce délire ?"

Aï est une jeune femme qui a la poisse...Elle a la trentaine, vient de divorcer, n'a plus le droit de voir ses enfants et doit déménager. Elle perd son emploi car elle couchait avec son supérieur et que cela s'est su. Elle se retrouve à aider sa mère qui a été arrêtée pour avoir poignardé sa grand-mère. Elle doit payer sa caution pour la faire sortir. Elle se retrouve alors à cohabiter avec sa mère et sa grand-mère, trois générations sous le même toit. Elle renoue avec sa voisine Miyoko qui avait beaucoup aidé sa grand-mère. Tout le monde respecte sa voisine car elle a pris soin de ses parents puis de sa grand-mère et continue de s'occuper de son grand-père toute seule, sans l'aide de personne.

Mais Aï tique sur certaines incohérences concernant sa voisine et commence à fouiner jusqu'au jour où tout bascule.

Il est très difficile de parler de ce roman sans trop en dévoiler et alors gâcher le plaisir de lecture.

Les personnages sont très bien travaillés. Ils sont ambiguës. L'histoire est totalement barge et loufoque. Mais derrière cet humour se cache une critique acerbe de notre système social et de l'être humain. Une personne qui se voue à aider ses grands-parents sans jamais obtenir aucune aide. Qui ne peut pas travailler car doit s'occuper de son parent et qui se retrouve à vivre sur l'allocation de son grand-père. Plus aucune vie sociale, une vie de solitude. Et tout ces gens qui l'observent de loin la larme à l'oeil en disant "quelle belle personne", "elle a bien du courage" et "elle se débrouille sans l'aide de personne" mais qui pas une seule fois n'iraient voir cette personne en lui demandant si elle a besoin de quoi que ce soit ou juste pour avoir une charmante conversation autour d'une tasse de thé lui offrant ainsi une bulle hors du temps.
Lien : https://www.labullederealita..
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Juste après avoir lu ce roman je lui ai mis trois étoiles. Je l'apprécie plus maintenant, avec un certain recul, beaucoup plus, mais pas au point de changer ma note. Certes, l'histoire est excellente, mais je ne me suis pas identifiée du tout à l'héroïne et suis restée extérieure au récit. Les dialogues sonnent faux (problème de traduction ou problème culturel ou ?). Aï est une jeune femme qui attire la poisse… Elle vient de divorcer, n'a plus le droit de voir ses enfants et doit déménager. Qui plus est, elle perd son boulot, parce qu'elle couchait avec son supérieur et que cela a fuité. Elle retourne donc dans sa famille avec sa mère et sa grand-mère. du coup Aï renoue avec une voisine qui a pris soin de ses parents puis de son grand-père toute seule. Tout cela donne lieu à une remarquable peinture de la société japonaise, jusqu'à ce qu'Aï relève quelques incohérences dans la vie et l'histoire de sa voisine. A partir de là, tout bascule dans un récit déjanté et loufoque. On devine relativement vite de quoi il retourne mais les détails sont tout de même de vrais révélations. C'est complètement loufoque, limite crédible, mais quelle critique de la société derrière ce récit burlesque ! C'est une belle satyre sociale pleine d'humour et bien rythmée. de ce point de vue-là, c'est une belle réussite pour un premier roman. Comme polar, c'est nettement moins réussi.
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Waouh, quelle excellente lecture ! Je ressors totalement enthousiaste de cette découverte littéraire !

Si l'on devine très vite qu'il s'agit d'un thriller domestique, ce huis-clos psychologique réserve au lecteur une sacrée surprise et je peux vous dire que je me suis ré-ga-lée !

Ai Kitazawa est contrainte de revenir habiter dans la maison familiale où vivent sa mère et sa grand-mère, suite à son divorce et la perte de son emploi. La maison est située dans une banlieue défavorisée à quelques kilomètres au sud-ouest de Tokyo, au fond d'une impasse, dans un quartier très calme. Ai se sent bien seule pour se reconstruire et gérer les disputes plus ou moins violentes entre sa mère et son aïeule. Sa vie lui paraît bien désastreuse et elle s'interroge sur sa capacité à rebondir...
Mais c'est sans compter sur sa voisine, Miyoko, toujours prête à se dévouer pour rendre service. Mais que se cache-t-il donc derrière tant de bonté ?

Je ne peux vous en révéler plus sur l'intrigue mais je vous confirme que c'est un excellent roman noir, même si je pense que l'autrice aurait pu aller encore plus loin dans la noirceur des personnages, car je m'attends toujours au pire dans les thrillers psychologiques, j'ai une imagination débordante !! 😂 (et malgré cela, je vous jure que j'ai quand même été bien surprise !)

Enfin, sous prétexte d'un roman noir, l'autrice pointe du doigt les travers d'un système sociétal se révélant parfois faillible, ainsi que la place des femmes dans cette société (et plus généralement des adultes devant s'occuper de leurs aînés).

Je vous recommande chaudement ce titre pour une plongée contemporaine au coeur du Japon ! 😍
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Avec son titre et son résumé, Une grande famille, la sortie de mars d'Atelier Akatombo, était promesse d'un bon thriller domestique. Promesse tenue !!

Atelier Akatombo est une toute jeune maison d'édition. Ce roman est ma quatrième lecture de chez eux et encore une fois un succès ! N'hésitez pas si vous chercher de la bonne littérature noire japonaise !

On suit ici Ai Kitazawa, une jeune japonaise fraîchement divorcée. Deux enfants dont son ex-mari a la garde exclusive. Ses beaux-parents qui lui font la guerre à cause de son infidélité. Elle vivote dans un minuscule studio à peine aménagé. Elle a tout perdu dans son divorce. de son côté de la famille ce n'est pas plus joyeux : sa mère vient de poignarder sa grand-mère ! Ai décide de retourner vivre chez elles et retrouve son ancienne voisine, Miyoko, avec qui elle crée de nouveaux liens amicaux. Ai découvre rapidement qu'un lourd secret se cache dans la maison voisine.

Ce premier roman d'Hika Harada est parfaitement bien ficelé ! Rebondissements, mystères dévoilés, manipulations, machinations… et une bonne scène sanglante et effroyable comme il faut pour couronner le tout. J'ai déjà lu pire mais le coté saugrenu m'a… charmée !

Bref, encore une belle lecture grâce à Atelier Akatombo ! Encore une plongée dans la société japonaise, un voyage littéraire dans ce pays que j'aimerai visiter un jour. Et encore un peu aussi de la condition féminine au Japon. Tout pour plaire !

En ces temps confinés, pensez aux livres numériques ! Lisez et soutenez auteurs, éditeurs et libraires (ceux qui livrent encore et quand les autres rouvriront leurs portes).
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Un drôle de roman que celui là. J'ai oscille entre sideration et sourire, je ne savais plus ce que je devais ressentir en tournant les pages de cette histoire, de cette drôle de voisine.
J'ai aimé ce livre pour son côté décalé. Même si j'ai assez vite compris de quoi il retournait, les détails m'ont vraiment surpris.
L'écriture manque peut être d'un peu de profondeur mais cela rend très fraîche dans un sujet noir.
J'ai passé un bon moment avec Ai et sa famille.
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Un roman noir parfaitement réussi où il est question du Japon sous forme de satyre sociale mais surtout de la vie des femmes d'une même famille. Trois générations de femmes, vont être amenées à vivre ensemble sous le même toit. Cela ne se fera pas sans heurts, cette grande famille connaîtra des hauts et des bas. On va suivre notre jeune héroïne Ai Katazawa, bientôt quarante ans et obligé de retourné vivre chez sa grand-mère Yasu comme sa mère Takato avant elle. Elle semble avoir tout perdu, son mari mais ça, c'est plutôt tant mieux, ses enfants c'est déjà plus dur et pour finir son travail, son appartement, son quartier, bref c'est un peu sauve qui peut. Heureusement, elle pourra souffler et se ragaillardir grâce à la voisine de sa grand- mère, Miyoko. Un personnage exceptionnel, je l'ai préféré à celui de Ai pour bien des raisons mais surtout pour son authenticité. Mais avant toute chose, je tire mon chapeau à l'équipe de traduction, trouver le mot « crépinette » au détour d'une description m'a beaucoup plu. L'auteure nous conte une fable digne d'un livre de conte et légende du Japon. Alors même si la morale de l'histoire n'est pas forcément celle que l'on attendait. Les tribulations de nos deux jeunes femmes vont nous entraîner dans une histoire tout bonnement incroyable. On nage dans la tragédie, dans la bizarrerie aussi et pour notre plus grande joie, on se surprend à en redemander. Il faut dire que les touches d'humour sont les bienvenues. le rythme est mené tambour battant, ça dépote et on ne s'ennui à aucun moment, je suis allée de surprise en surprise, ne m'attendant jamais à ce qui était proposé le chapitre suivant. Les péripéties sont à la fois loufoques et sanglantes, un mélange peu courant qui laisse le lecteur ébahi. Tout le côté sociétal est passionnant, on y découvre une société d'homme faite pour les hommes où la femmes a du mal a trouver sa place alors que tout son statut reste codifié à l'extrême. C'était très intéressant de voir évoluer Ai, inconsciente de la force qu'elle possède et de quelle manière elle saura rebondir. Un premier roman tranchant comme un scalpel, piquant et rare à lire en dégustant une soupe miso. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Ni polar, ni thriller, mais plutôt farce tragi-comique: après l'avoir lu, on ne va plus regarder du même oeil l'étal de son boucher favori...

Sans être vraiment amies, Ai et Miyoko vont nouer une certaine complicité (dans les différentes interprétations possibles de ce mot) pour essayer de se sortir d'une situation peu brillante. Pas beaucoup d'argent pour vivre, une maison branlante, une famille insupportable, le futur d'Ai semble bien bouché. Miyoko va l'aider à entrevoir des possibilités pour en sortir.

Les hommes n'ont qu'une place limitée dans ce roman. le seul capable d'empathie est incarné par le boucher Kanemura, l'employeur d'Ai. Les autres apparaissent comme falots, veules et imbéciles, comme Akio son ex-mari, ou encore Takayanagi, son ancien chef de service, avec qui elle couche parfois parce qu'il lui prête sa voiture après l'avoir mise à la porte.

On s'attendrait donc à un éloge de la sororité, mais non, fausse piste! Car Ai va vivre avec sa mère, chez sa grand-mère. Toutes deux passent leurs soirées à se chamailler et à se reposer sur la jeune femme pour faire les courses, la cuisine, le ménage... Bref, c'est Cendrillon au pays du soleil levant.

Dans un style détaché, pince-sans-rire, l'auteure nous fait vivre l'évolution d'Ai dans un monde japonais dominé par les hommes, en décrivant au passage le sort peu enviable réservé aux femmes, aux pauvres, et aux vieux. Au passage on apprend quelques trucs sur la manière dont les Incas embaumaient les cadavres... On ne sait jamais, ça pourrait servir!
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