Évidemment, pour beaucoup il va falloir chercher la comparaison avec le terrifiant
Hannibal Lecter qui a fait la joie du lectorat de
Thomas Harris depuis des décennies.
C'est oublié les autres qualités de cet auteur, certes peu prolifique, mais toujours passionnant. Ainsi, à une vitesse folle et sans chichi, il nous convie cette fois à une sorte d'autre enfer blanc, tourmenté et indicible dans son indéniable noirceur. Et surtout, pour dire la vérité contenue entre et dans les lignes... cet ouvrage là vaut cent
Hannibal.
Pas de monstre sanguinaire charismatique, me direz-vous, et c'est (à moitié) vrai, mais lorsque vous comparerez les meurtres atroces d'un tueur en série aux meurtres implicites et explicites amenés ici comme l'une des banalités du quotidien pour certains personnages, l'horreur est alors presque banale, elle aussi ; et tout à fait connue des autorités qui s'en retrouvent quasi impuissantes face à l'ampleur de certains comportements. Les "riches" et les puissants décrits ici sont d'une noirceur et d'une cruauté proprement indicibles.
Alors,
Thomas Harris n'est-il pas le faiseur de monstres que nous lui connaissons ? Mille fois oui.
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