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Critique de pergolese


J'ai déjà lu une uchronie de ce type : le complot contre l'Amérique de Philip Roth. Mais ce Fatherland, de Robert Harris, fait encore plus froid dans le dos.
1964 : les forces de l'Axe ont gagné la guerre. L'Europe occidentale existe sous forme d'une Union Européenne mais tous les pays sont inféodés au Reich. L'URSS n'existe plus mais les partisans russes imposent encore à la Wehrmacht une guérilla sanglante sur la ligne de l'Oural. La dissuasion nucléaire s'est mise en place mais les deux protagonistes de cette guerre froide sont l'Allemagne et les Etats-Unis. le président Kennedy (surprise !) s'apprête à conclure un accord historique avec les nazis.
C'est dans ce contexte que débute une histoire policière presque banale, débutant par le repêchage d'un cadavre dans un lac près de Berlin. L'obersturmführer chargé de l'enquête, SS plus par hasard que par conviction, est un ancien sous-marinier de l'amiral Donitz, surveillé par la Gestapo pour ses tendances « antisociales ». En allant jusqu'au bout de ses découvertes il va mettre à jour le plus grand secret de l'histoire, celui dont la révélation pourra faire se retourner l'opinion mondiale.
Fatherland est un vrai polar dont on a du mal à décrocher. Les personnages, en particulier celui de l'enquêteur, symbole de tous les doutes pouvant assaillir les hommes de raison dans ce monde de folie, sont très attachants. La description du Berlin architectural qui aurait vu le jour si Albert Speer avait pu réaliser ses projets est impressionnante. Quant à la lamination intellectuelle qu'aurait pu subir le peuple allemand par un tel système, elle est quasiment insoutenable.
Une lecture qui donne envie de découvrir les autres ouvrages de Robert Harris.
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