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Citations sur Mississippi Solo (57)

Je comprenais enfin à quoi tout cela rimait et pourquoi.
À réveiller les sens, puis à les apaiser. À être capable de voir avec les yeux du cœur, de voir la vie. De ne plus faire qu’un avec le fleuve, et mieux encore, de ne plus faire qu’un avec la vie. Avec le fleuve, les arbres, les animaux, les hommes et les femmes, avec le vent. De les sentir tous couler vivement dans mes veines et d’aimer cela. De savoir qu’ils sont moi et que je suis eux. Eux et leur générosité, leur bonté et leur beauté, c’est ce que je veux être. Eux et leur haine, leur honte et leur méchanceté, c’est ce que je suis et que je tente de ne pas voir. Mais tout est là, toutes leurs nombreuses facettes. Et les visages des inconnus ne sont plus inconnus. Je les reconnais et je les connais tous. Robert et Robinovitch, Emily, Don, un petit garçon surnommé Tiger, deux péquenauds armés, je les ai vus, je les ai reconnus, je suis eux. Aucune couleur ne nous sépare, aucune race, aucune question plus importante que notre humanité nous réunit.
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Plus proche est la destination, plus il est difficile d’arriver. Au fond du cœur rôde la crainte d’une incertitude nouvelle : que se passera-t-il ensuite ? tout sera-t-il complétement nouveau, merveilleux, inconnu, ce qui est effrayant, ou bien ce qui est pire, tout sera-t-il comme avant ? Rien n’aurait changé ? Tout cela n’aurait eu aucune importance ? Finir, c’est en avoir le cœur net. Ne pas finir, c’est rester dans les limbes, un bébé entre deux eaux.
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Les mères font davantage confiance à leur fils que les pères.
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Mais si je faisais vraiment partie du fleuve, de quelle partie ? De l’obscure ? De l’ombre qui fait briller la lumière, des faiblesses qui vous forgent le caractère ? De la fatigue qui donne à la persévérance toute sa valeur ?
C’est l’un des avantages de l’exposition à la lumière, malgré son côté invasif, intrusif : si elle amplifie la taille et l’importance des choses, elle en grossit également les failles, les faiblesses, les doutes et les manquements, et elle les révèle. Elle ne vous laisse nulle part où vous cacher.
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Les Noirs seraient-ils absents sous les latitudes glaciales parce qu’ils ont encore besoin de serrer les rangs ? Le nombre offre force et sécurité relatives, la rareté effraie et isole. Le besoin de ressembler les chariots et de faire cercle existe toujours.
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Plus qu’un système fluvial, plus qu’un bassin hydrographique, plus qu’une route, beaucoup plus que tout cela, le Mississippi est une légende. Trop dense pour être bu, trop mince pour être labouré, comme on dit. Plus qu’un fleuve, moins qu’un dieu. La légende excite l’imagination partout dans le monde, et son seul nom – Mississippi – suscite des images en chacun. Quand on le prononce, personne n’a besoin de demander ce que c’est, ni où il se trouve.
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En s’occupant ou en se distrayant suffisamment, on ne se risque jamais sur ce dangereux territoire de l’ennui, du déplaisir et de la peur. Trop de diversions empêchent parfois de mesurer à quel point on est heureux ou malheureux, drôle ou barbant, ce qu’on désire vraiment, ce qu’il nous faut ou ce dont on manque.
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Aujourd’hui, la vie est un événement médiatique. Bien mis en valeur, bien balisés, les sentiers sont éculés et tous les endroits à voir, tout ce qu’il y a à faire, sont signalés. Tout le monde, sans exception, a son billet pour le spectacle.
Serions-nous devenus cela, de simples spectateurs au zoo ? Avec la vie, la vraie, mise en cage, hors de notre portée ?
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«  Après tout ce que j’avais enduré, toutes les beautés que j’avais contemplées, toutes ces souffrances, le fleuve m’appartenait. »
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« Je ne veux pas que cette journée s’achève. Cette sensation. Rien que quelques années encore. Rien que quelques heures de plus, quelques minutes, quelques instants. J’espère qu’à l’heure de ma mort, j’aurais ces mots sur mes lèvres : rien qu’une minute encore. »
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