Citations sur Mississippi Solo (57)
« Parfois, il faut avoir le coeur assez grand pour accepter de recevoir, pour laisser quelqu’un partager avec soi. Il faut mettre ta fierté et ton ego de côté. »
« Une chose aussi simple qu’un signe de la main est parfois un don des dieux s’il se manifeste au bon moment. Vous êtes épuisé et vous n’en pouvez plus, votre moral est en berne parce que personne ne vous connaît et que vous ne connaissez personne? Puis soudain, un inconnu vous fait signe, un sourire suit et vous êtes inondé de chaleur et baigné de lumière. Votre âme s’élève. »
« En l’absence de rapides à combattre, de branches basses à éviter ou d’obstacles à négocier, le temps glisse, le cours de l’eau et son atmosphère m’apaisent. Tout est si calme. Si beau. Mais le fleuve peut vite changer d’humeur, aussi fantasque qu’un gamin, aussi matois qu’un vieux renard. Sans que tu ne saches jamais pourquoi. Que cherche-t-il à te dire, le vieil homme mystère ? À t’enseigner ? »
Une fois qu’ils ont atteint un certain âge, les rêveurs ne sont plus tenus en grande estime. On les raille, au contraire, on les traite de fous et de feignants. Même leurs amis. Surtout leurs amis !
Les rêves sont délicats, tissés de fils de la Vierge. Ils s’accrochent légèrement à la brise, comme suspendus au néant. Le moindre coup de vent les déchire. Mon rêve a été brisé par mes amis. C’est quoi le but ? Qu’est-ce que tu veux prouver ? Pourquoi pas les chutes du Niagara en tonneau, tant que tu y es ?
Parfois, il faut avoir le cœur assez grand pour recevoir, pour laisser quelqu’un partager avec soi. Il faut mettre ta fierté et ton ego de côté. Et tu seras surpris de tout ce que tu donnes pendant que tu reçois, parce qu’il y a des gens qui crèvent de donner. Et si tu les laisses faire, tu leur donnes quelque chose en échange. […] C’est pour ça que je dis qu’il ne faut jamais refuser un cadeau. Cela permet au donneur de donner.
Pour être un gagnant, il faut se comporter comme tel ; pour être un champion, il faut en avoir l’air.
Comme toujours, quelle que soit la réussite, il y a un prix à payer.
Pour certains, la couleur de la vie est le rouge. Pour d’autres, c’est le noir et le blanc. Mais moi je sais que la couleur de la vie, dans ce pays du moins, c’est le vert. Si vous pouvez payer, en général, vous pouvez jouer. ( page 324)
Les gens du Sud parlent plus que les gens du Nord. En Nouvelle-Angleterre, deux phrases font une longue conversation, et il faut des forceps pour la démarrer. Au Sud, où le climat favorise l’oisiveté, les mots coulent sans aide ou presque. (Page 208)
La solitude peut être rude, mais elle peut être belle en même temps. Et à quel point elle est belle, vous ne pouvez pas le savoir tant que vous n’avez pas retrouvé la ville et la compagnie des gens. Pas les gens à temps partiel dont la vie croise la vôtre, mais ceux qui en jalonnent le cours. Ceux-là définissent votre vie plus précisément et, d’une certaine manière, vous leur êtes davantage redevable. (Page 190)