AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Myriam3


Comment l'histoire familiale, surtout lorsqu'elle est peu reluisante, peut-elle empêcher ses descendants de vivre sans culpabilité?
David s'évertue à mettre sur papier tout ce dont ses ancêtres sont coupables, par cupidité, avidité, insensibilité. Né dans une famille riche du nord Michigan, il a de quoi vivre toute sa vie sans travailler; Mais cet argent vient d'Indiens chassés de leurs terres, d'animaux tués en masse et d'une nature sacrifiée à l'industrie.
Autre objet d'une honte plus grande encore: la lubricité du père pour les très jeunes filles et dont la notoriété lui a évité, jusqu'ici, tout souci juridique.
Quand son père s'en prend à sa soeur, puis à la fille dont il est amoureux et qui est aussi la fille de l'employé du père, Vera, la famille toute entière se désagrège pour toujours et David partira pour un long chemin de croix.

Bien sûr, comme c'est Jim Harrison, les paysages des Grands Lacs et du Michigan sont grandioses et donnent vraiment envie de s'isoler comme David dans un chalet en pleine nature où même les ours et les serpents ne font pas si peur. C'est dans ce milieu hostile, quand même, que David choisit de faire sa vie d'adulte, en refus au luxe qu'aime son père. Mais peut-on vivre éternellement dans ce réflexe constant d'opposition?
Face aux dégâts irréversibles provoqués par le père, chacun va devoir se débrouiller avec ce qu'il a perdu; c'est un roman captivant sur la nature humaine, les tragédies familiales, la résiliation, le tout posé dans une Amérique qui a le poids d'un passé colonisateur et destructeur à accepter et dépasser car finalement, à travers le père, ce sont tous les colons du Vieux Monde qui sont accusés.
Commenter  J’apprécie          282



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}