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Critique de danaella


J'attendais avec impatience la suite de Dalva, et même si l'émotion est un peu moindre, ce roman a le mérite d'éclaircir, à travers le récit des autres personnages qui gravitent autour de Dalva, la fresque familiale et ses tourments principaux. Qu'est-ce que serait une bonne histoire sans ses racines tordues intérieures?
Le ton est donné par le grand-père Northridge, un homme de son temps au caractère bien trempé, qui nous transmet au crépuscule de son existence les péripéties et désillusions qui l'ont façonné. Adulé par son John Wesley, le père de Dalva mort lors de la guerre de Corée, et haï par Paul son cadet qui a coupé les ponts avec ce père féroce. Mais c'est lui qui prendra soin de Rachel, la mère de Duane, l'amant sang-mêlé de Dalva.
Vient ensuite le journal de Nelse, le fils abandonné, puis adopté, un nomade qui parcourt l'Amérique avec l'idée d'assouvir sa curiosité:" la raison principale de mon errance semblait être la simple curiosité". C'est un personnage cru, sauvage et indiscipliné qui libéré du joug de la normalisation possède une culture propre, riche et tournée vers le monde naturel. Mais cette curiosité le poussera à retrouver ses racines biologiques et à aimer à son tour.
Naomi, la mère de Dalva est le personnage doux, lumineux qui stabilise ce chaos familial. Adepte inconditionnée des oiseaux, elle sera celle qui fera le pont entre la mère biologique et le fils perdu. Nous trouverons son témoignage reposant après celui des autres! Puis c'est le journal de Paul, l'oncle de Dalva, qui nous fait partager son expérience, et son amour finalement partagé par Naomi, une liaison douce et suave qui se conforte avec le temps.
Mais Dalva reste la protagoniste du roman qui clôt de manière poignante cette saga familiale. Et je n'en dirai pas plus .
Mais c'est aussi une ode au monde naturel, des portraits de femmes magnifiques, la place des autochtones dans ce monde moderne, une incroyable culture de l'auteur qui m'a surprise agréablement. Un préjugé de ma part en pensant aux cow-boys bouseux et ignorants! Jim Harrison est un sacré conteur!
Je reprends ces mots pour clore à mon tour ce petit journal:" une fois morts, nous ne sommes plus que des histoires dans l'esprit d'autrui".
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