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Bienvenue au Nebraska, je suis la rivière Niobrara. Depuis que le monde est monde j'en ai vu passer des êtres vivants, des animaux bien sur mais aussi des humains. Les tribus sioux, crows, blackfeet. Ensuite arrivèrent les pionniers avec des rêves plein la tête.
Je me souviens particulièrement d'un homme John Wesley Northridge premier du nom, son rêve, planter des arbres dans la grande plaine. Ce fût un échec enfin presque car dans son malheur il rencontra une sioux Lakota au doux nom de petit oiseau.
Voila le début de l'histoire du clan Northridge.
Cinq générations c'est peu pour moi qui suit ma route dans les grandes plaines. J'ai particulièrement aimé Dalva, une adolescente plutôt sauvage, un peu comme moi lors du dégel printanier. Son amour pour Duane un adolescent sioux par sa mère.
C'est intéressant ce mélange ethnique inter générationnel. C'est comme cet amour pour les oiseaux qu'a cette famille.
John Wesley senior le grand-père de Dalva sa route du retour il le vit à travers ses carnets, toute une vie racontée, et Nelse le fils de Dalva….
Ah ! je crois entendre les oies cendrées partir vers le sud, leurs routes du retour sans doute, quant à moi ma route va s'arrêter , mes eaux vont se refermer pour quelques mois.
Quel bonheur de retrouver la famille Northridge, une lecture qui m'a fait oublier notre situation actuelle d'humain confiné. Avant de vous quitter je pense qu'il est indispensable de lire Dalva avant d'aborder cette route du retour , Quel talent de conteur avait Jim Harrison, heureusement je n'ai pas fini de parcourir son oeuvre, ma route du retour est encore longue.
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Je viens à peine de refermer La route du retour, livre que Jim Harrison a écrit dix ans après Dalva, je suis encore sous le coup de l'émotion des toutes dernières pages de ce véritable chef d'oeuvre crépusculaire, foisonnant et magique.
J'ai été emporté dans ce long récit qui n'est ni tout à fait un roman, ni une autobiographie. Je ne sais pas comment le qualifier d'ailleurs, une sorte de saga familiale, une fresque chorale qui parcourt des vies, où plusieurs voix parlent, écrivent, déploient comme des battements d'ailes, chacune à tour de rôle, un journal de manière intime. Et tout cela traverse cinq générations d'une même famille. L'âme de Jim Harrison est un peu éparpillée dans chacune de ces vies, une sensation très personnelle je vous l'avoue...
« L'écriture est-elle une forme de retour continuel à nos blessures ? » Cette question fut posée à l'écrivain par une journaliste française. Il lui répondit par la citation d'un de ses poètes préférés, Federico García Lorca : « Il n'y a que trois choses à propos desquelles on peut écrire : l'amour, la souffrance et la mort ».
Alors, nous voici comblés car tous ces thèmes sont visités dans ce livre de manière magistrale. Souvent, la mort et le deuil submergent en effet l'écriture de Jim Harrison. Je m'en suis aperçu ici plus fortement que jamais. La mort est là, rôdant parfois comme un autour guettant sa proie, venant mettre un point final à certains des journaux intimes dont la lecture nous est confiée. Mais l'histoire de nos vies ne serait rien sans l'amour, ses rêves, ses enchantements, ses illusions, ses blessures, ses vertiges.
Voilà pourquoi je tiens Jim Harrison pour un écrivain incroyablement romantique.
À travers ces journaux, ces voix qui nous invitent aux escapades et à la confidence, nous découvrons les personnages de cette saga comme si nous faisions déjà un peu partie de la famille. Pour peu que nous ayons lu Dalva, ils nous sont déjà familiers.
Voici tout d'abord le vieux John Wesley Northbridge, le patriarche de la famille, truculent, tyrannique pour les siens sauf peut-être pour Dalva sa petite-fille pour laquelle il va endosser le rôle de second père, à la suite de la mort du premier durant la guerre de Corée. On le devine bagarreur étant jeune, donnant facilement le coup de poing, amateur de femmes et de whisky... Mais on le découvre aussi touché par l'art, passionné par les peintures de William Turner ou de Paul Cézanne, dessinateur éperdu devant la fougue d'un hongre, le vol d'un passereau, une jeune femme se baignant nue dans une rivière ou bien ce qui nous demeure éternellement invisible et secret... Je le soupçonne de ressembler trait pour trait à Jim Harrison...
Et puis il y a les autres, Nelse le fils biologique de Dalva adopté très tôt par une famille aisée new-yorkaise. Il y a Naomi la mère de Dalva, Paul, l'oncle de Dalva et frère de son père, et enfin celle pour qui ce livre est sans doute dédié, traversant le paysage des pages, portée sublimement jusqu'au dénouement de l'histoire : Dalva.
Dalva est là, on la voit toute jeune, enfant de onze ans, puis plus tard adolescente de quinze ans enceinte, et encore plus tard trente ans après... Dalva, sauvage, entière, généreuse et entêtée, adorable et fougueuse. Elle a sans doute le tempérament de son grand-père et pourquoi pas carrément celui de Jim Harrison...
Ce livre est peuplé aussi de fantômes.
Chaque personnage de ce récit est saisi à un moment crucial de son existence, à un tournant... En pleine crise existentielle profonde, ils font face à leur destin et affrontent leur vie comme ils peuvent. Des vagues de mélancolie étreignent les personnages. Une violence intérieure, un sentiment d'impuissance traversent parfois ce livre.
On retrouve quelques thèmes chers à Jim Harrison : le rôle du hasard dans les inclinations humaines, la fatalité, la destinée humaine, le sentiment d'abandon, la liberté, l'existence vue comme une longue errance, mais ici le thème central que j'ai vu est bien celui de la filiation.
Chaque page semble questionner le sens de la vie et c'est beau.
Et puis brusquement il y a la nature sans laquelle ces personnages seraient comme des barques sans attaches. Nous voici en effet au milieu des plaines et des collines du Nebraska, là où coule la rivière Niobrara.
La Route du retour, c'est s'enfuir non pas du monde, mais dans le monde.
J'ai aimé retrouver ici le style abrupt et poétique du grand romancier américain, où nous oscillons de scènes cocasses, parfois coquines où souvent l'absurde a le dernier mot à des rêves follement oniriques. Parfois, étrangement tout cela va d'une phrase à l'autre, comme passant du coq à l'âne, et je dois vous avouer qu'au début du récit ces digressions m'ont un peu dérouté, puis je me suis laissé couler, emporter dans la phrase insolite et tumultueuse de Jim Harrison.
L'âme des indiens lakotas vibre dans chacune des veines de ce livre. On l'entend battre dans le frémissement de la terre, des rituels presque oubliés reviennent parfois dans les gestes les plus simples comme celui de poser un peu de tabac au pied d'un arbre ou d'enrouler son corps de cendres pour célébrer le deuil d'un proche.
Toutes les choses de la nature semblent ici à la fois éphémères et éternelles, uniques, ramènent nos existences à leur vacuité.
Aimer La route du retour, c'est peut-être comprendre que la vie se réduit à ce qu'on en fait au jour le jour.
C'est en regardant le feuillage d'un prunellier, ses pétales blancs, ou bien en découvrant le vol d'un martin-pêcheur ou celui des oies cendrées dans le voile du matin, que l'on comprend peut-être cela...
Alors ce sont parfois de longues fuites en pick-up... qui peuvent amener deux amants tout d'abord vers la chambre d'un motel minable, où se retrouver en toute discrétion pour faire l'amour. Mais quitte à entendre des glapissements, des roucoulements, des feulements, à droite, à gauche des parois aussi minces que du papier à cigarettes, quitte à entendre les mêmes bruits mais de manière plus harmonieuse et naturelle, pourquoi ne pas filer alors en pleine nature, au bord d'un lac, en pleine clairière, faire l'amour à ciel ouvert, se laisser prendre avec le chant des roitelets, des loriots, des alezans au loin, dans le parfum des amélanchiers... À ciel ouvert, au bord de cette frontière spirituelle entre vie et mort. C'est ce sentiment d'ivresse et de liberté qui étreint parfois avec fulgurance les pages de la Route du retour.
Plus tard, très tard dans le récit, Jim Harrison laisse la parole à Dalva, comme si cette attente devait venir vraiment après, à la fin, clore le livre par sa parole. C'était important que Dalva ferme la porte de ce récit choral qui lui était dédié comme un chant d'amour, avec toutes ces voix.
Les retrouvailles de Dalva avec son fils Nelse, trente ans plus tard m'ont émues. Ici pas de grandes effusions de sentiments, pas de joie hystérique, pas de larmes, ce n'est pas le style de la maison. Une joie simple, pure, touchante comme un rendez-vous d'amour, un rare moment de bonheur, tout en pudeur, tout en retenue, un regard, deux mains qui se frôlent, un instant de justesse dans les mots pour dire cela... On voudrait presque s'éloigner des pages pour les laisser seuls dans cette intimité...
Chère Dalva, mes yeux tremblent un peu de vous quitter, à moins que ce ne soit l'air iodé qui vient du large.
Je connais une femme à Brest, dont la fille s'appelle Dalva, en souvenir de vous.
Je veux croire que vous avez existé, du moins vous existez pour moi, pour tant d'autres parmi nous aussi qui aimons les récits de Jim Harrison et l'âme de ses livres qui nous aide parfois à tenir debout.
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La route du retour est un pur chef d'oeuvre. Ambitieux, foudroyant. L'histoire en trois livres et cinq générations d'une famille pétrie d'indianisme, une fresque effrénée et tendre de l'Amérique qui tue, rêve, se méprend, et devient moderne et cupide, ce qui s'apparente sous la plume d'Harrison le panthéïste à un jeu de massacre. Jamais Harrison n'avait atteint une telle amplitude, variant de main de maître tous les tons et les registres : lyrique, épique, poétique, intimiste... Allant du plus ténu - le vol d'un oiseau - au plus cocasse - par exemple les démêlés de l'américain type avec l'autorité - jusqu'au plus abyssal - le sentiment d'abandon, véritable terre noire et fertile de ce roman où chaque être quête ses racines. Reprenant les thèmes et la plupart des personnages d'un de ses plus beaux récits, Dalva, Jim Harrison les redéploie comme ces ailes dont longtemps on a rêvé de prendre toute l'envergure. Ce roman-là est pétri d'humeurs, ivre d'amour, hanté par la mort, voluptueux sous le ciel.
Lien : http://jimharrison.free.fr/R..
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Première partie
Dissection de l'existence d'un vieil homme, métisse Lakota au crépuscule de celle-ci. Bisons décimés, indiens parqués, territoires amoindris où hurlent les derniers coyotes. Allers-retours d'une mémoire métronome où s'invitent entre âpreté, nostalgie et mélancolie les souvenirs des combats et massacres perpétrés en Europe, et sur les territoires des nations indiennes, les aléas d'une vie sentimentale et familiale mouvementées au sein de cette relation intimiste si particulière qui relie l'auteur à la nature, (et la lectrice que je suis à l'auteur qu'il est). Au fil de son parcours revisité l'homme abandonne peu à peu ses rêves, ses douleurs, ses compagnons et se retrouve nu face à son ultime voyage vers le couchant. L'écriture, dense, méticuleuse n'épargne aucun détail, aucune émotion, la lecture fait palpiter les neurones, l'esprit s'aiguise à décrypter ses lambeaux de vie empreints de philosophie et d'une clairvoyance acerbe.
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Dans la route du retour, Jim Harrison reprend l'histoire de Dalva et l'enrichit d'une suite mais surtout des points de vue d'autres personnages.
On découvre en premier lieu la jeunesse du grand père Northridge entre sa mère Petit-Oiseau, son aspiration à devenir artiste,son amour pour les femmes et ses sensations durant les derniers mois de sa vie. On fait la rencontre de Nelse, le fils de Dalva et de Duane, adopté dés sa naissance par une famille aisée, un garçon solitaire, nomade, envouté par la nature et les espaces sauvages. Naomi, la mère de Dalva, continue l'histoire et raconte sa rencontre avec Nelse, la relation avec ses filles, son mari disparu et puis Paul prend le relais, cet oncle sage aux conseils avisés, isolé dans sa maison à la frontière mexicaine, évoque son amour pour Naomi, ses relations fortes et tendues avec son père et son frère. La fin est magistrale quand Dalva reprend la main pour évoquer un voyage- le dernier- qu'elle effectue avec son fils jusqu'à Marquette.

Je me suis sentie bien dans cette fresque familiale, les personnages sont profonds et fouillés, l'ambiance est particulière, malgré les plus de 500 pages, je n'avais pas envie que l"histoire finisse ; je prenais mon temps pour savourer cette ambiance et ne pas quitter tous ses personnages auxquels je me suis attachés profondément.

La nature, la faune et le flore sont superbement décrites et plus d'une fois, j'ai éprouvé le désir et le besoin de me retrouver près d'eux pour voir,sentir et ressentir ce que Jim Harrison décrivait: les plaines du Nebraska, le chant si particulier de l'autour, la fraicheur d'un lac, l'odeur d'une truite grillée sur le feu de camp, une sieste au soleil ou encore la multitude de changements de paysages au gré des kilomètres avalés durant toutes ces années par chacun des personnages...
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J'attendais avec impatience la suite de Dalva, et même si l'émotion est un peu moindre, ce roman a le mérite d'éclaircir, à travers le récit des autres personnages qui gravitent autour de Dalva, la fresque familiale et ses tourments principaux. Qu'est-ce que serait une bonne histoire sans ses racines tordues intérieures?
Le ton est donné par le grand-père Northridge, un homme de son temps au caractère bien trempé, qui nous transmet au crépuscule de son existence les péripéties et désillusions qui l'ont façonné. Adulé par son John Wesley, le père de Dalva mort lors de la guerre de Corée, et haï par Paul son cadet qui a coupé les ponts avec ce père féroce. Mais c'est lui qui prendra soin de Rachel, la mère de Duane, l'amant sang-mêlé de Dalva.
Vient ensuite le journal de Nelse, le fils abandonné, puis adopté, un nomade qui parcourt l'Amérique avec l'idée d'assouvir sa curiosité:" la raison principale de mon errance semblait être la simple curiosité". C'est un personnage cru, sauvage et indiscipliné qui libéré du joug de la normalisation possède une culture propre, riche et tournée vers le monde naturel. Mais cette curiosité le poussera à retrouver ses racines biologiques et à aimer à son tour.
Naomi, la mère de Dalva est le personnage doux, lumineux qui stabilise ce chaos familial. Adepte inconditionnée des oiseaux, elle sera celle qui fera le pont entre la mère biologique et le fils perdu. Nous trouverons son témoignage reposant après celui des autres! Puis c'est le journal de Paul, l'oncle de Dalva, qui nous fait partager son expérience, et son amour finalement partagé par Naomi, une liaison douce et suave qui se conforte avec le temps.
Mais Dalva reste la protagoniste du roman qui clôt de manière poignante cette saga familiale. Et je n'en dirai pas plus .
Mais c'est aussi une ode au monde naturel, des portraits de femmes magnifiques, la place des autochtones dans ce monde moderne, une incroyable culture de l'auteur qui m'a surprise agréablement. Un préjugé de ma part en pensant aux cow-boys bouseux et ignorants! Jim Harrison est un sacré conteur!
Je reprends ces mots pour clore à mon tour ce petit journal:" une fois morts, nous ne sommes plus que des histoires dans l'esprit d'autrui".
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Au cours de cette lecture, je me suis posé une question : comment se fait-il que j'aie autant de mal à apprécier certains livres de la littérature française actuelle que je considère comme nombriliste et du coup inintéressant pour moi et que je sois tant séduit par des livres comme ceux de Harrison, remplis d'introspection finalement assez nombriliste également, mais celle de personnages fictifs donc finalement moins réalistes ?

Cela tient d'abord évidemment à l'écriture d'Harrison. Il n'y a qu'à lire les nombreuses citations extraites de ces livres ici sur Babelio pour voir le mélange d'intelligence, de bon sens, de simplicité mais aussi de poésie qu'il arrive à distiller dans ses phrases. L'alliance qu'il parvient à trouver entre description des états d'âmes de ses héros et paysages de l'Amérique profonde en fait un des grands représentants du mouvement nature writing aux Etats-Unis.

Ses choix de narration sont également toujours judicieux. Il prend ici successivement le point de vue de 5 personnages sur la même histoire familiale. C'est surtout dans le regard qu'on porte sur les autres et sur soi et sur le regard différent des autres que ce choix de narration donne un résultat impressionnant, me poussant même parfois à défendre mentalement un personnage face aux récriminations d'un autre avec l'envie de lui dire "Oui, il est parfois terrible, mais toi tu sais pas ce qui se passe en fait dans sa tête, ce qu'il a vécu au plus profond de lui, moi si !". Cette technique nous immerge ainsi en profondeur dans l'histoire, et le moment de refermer le livre est donc forcément un crève-coeur.

Enfin, les sujets abordés dépassent le simple nombrilisme. La quête d'une identité quand on est issu d'un métissage, le regard porté sur les noirceurs de la construction de ses Etats-Unis, la question indienne qui traverse tout le roman lui permettent de toucher plus largement le lecteur et de ne pas rester au ras des pâquerettes d'une introspection psychanalytique de chaque personnage.

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Avec ce roman grandiose et foisonnant, Jim Harrisson nous fait découvrir qu'aucune route ne mène vers un véritable retour.
Ses inoubliables personnages, notamment John Wesley, Nelse puis Dalva, tentent de retrouver un monde, une filiation ou un amour qui leur a échappé. Mais le constat est amer. La perte est irréparable, la route du retour débouche sur une impasse, et chacun de nous pourra se reconnaître dans l'une ou l'autre version du « Paradis perdu » que nous propose Jim Harrisson.
Alors, que nous reste-t-il ?
Une rivière dans laquelle on aime se baigner ; un oiseau au chant envoûtant ; un cheval complice ; et bien sûr un chien, surtout si c'est un Airedale (race que Jim Harrisson semble avoir particulièrement aimée, et ce n'est pas moi qui lui donnerai tort).
Ce livre est poignant et bouleversant, et vous le refermerez sans doute avec une petite boule dans la gorge.
Jim Harrisson était un merveilleux écrivain et « La route du retour » un pur chef-d'oeuvre.
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10 ans après Dalva , Jim Harrison écrit " La route du retour ".On y retrouve la plupart des personnages rencontrés dans Dalva .
La route du retour , est une grande fiction américaine , lyrique , dramatique , poétique , nostalgique , qui reprend les thèmes qui lui sont chers : l histoire de l 'Amérique , les guerres indiennes jusqu'à nos jours , sans oublier l'amour de la nature sauvage
Aussi puissant que Dalva . à savourer comme un bon vin §
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Alors que j'avais moyennement apprécié "Dalva" (notamment à cause du personnage de Michael qui m'avait prodigieusement agacée), "La Route du retour" m'a bien plus convaincue. J'ai adoré le journal de John Wesley Northbridge, patriarche au caractère bien trempé.
Mon seul regret est qu'après avoir suivi un personnage si flamboyant sur près de la moitié du roman, il est difficile pour ses successeurs de se faire une place. Par comparaison, Nelse, Naomi, Paul et Dalva m'ont semblé presque ternes, et leurs journaux parfois un peu en long.
Mais comme les récits se répondent, se complètent, et que la multiplication des points de vue éclaire les motivations des autres narrateurs, j'ai tout de même été emportée.
L'ensemble forme une impressionnante fresque sur l'histoire américaine, les rapports humains et la passion familiale pour la faune et la flore. Jusqu'à ce que l'imminence de la mort impose d'accepter que le souvenir conservé par nos proches sera la seule trace qui restera de notre passage au moment de s'engager sur la route du départ.
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