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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Douze textes courts, savoureux, drôles, caustiques qui nous permettent de découvrir la vie idyllique (ou pas ) du royaume de Tonga.

Sans en avoir l'air, sous une apparence bon-enfant, les travers des "locaux" comme ceux des "blancs" sont passés à la moulinette . Ce ne sont pas des contes philosophiques, plutôt des contes sociologiques et ils offrent une lecture agréable où j'ai souri souvent grâce à l'impertinence de l'auteur.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Sur les eaux du Pacifique, il y a dans un même bateau PINSMI (le Prêt pour l'Investissement National, Solidaire et Monétaire International) et PINSMOA (le Patrimoine Insulaire Nationaliste, Sacré, Merveilleux, Originel et Ancien). PINSMI tombe à l'eau (après nous avoir mené en son bateau).

Deux questions sont à poser :
Comment PINSMI est-il tombé à l'eau ? Il n'y avait que PINSMOA avec lui sur le bateau alors on peut soupçonner PINSMOA mais PINSMI ne se serait-il pas de lui-même jeté à l'eau ? (C'est possible, s'il avait chaud et tout ...)
Qui reste sur le bateau sachant que PINSMOA n'a pas très envie de se mouiller ... de se jeter à l'eau ... depuis qu'il sait qu'un requin (qui se dénommerait, selon les derniers communiqués officiels, PINSMI ... ) rôde dans ces eaux territoriales ... ?





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Douze contes nous venant tout droit de ces îles lointaines du Pacifique, plus précisément d'une tache minuscule que l'on ne voit qu'au microscope sur une mappe-monde : l'île de Tonga, rebaptisée Tiko pour l'occasion.
Epeli Hau'Ofa d'humeur narquoise, nous dépeint ses congénères de façon débonnaire, mais avec un humour décapant. Il caricature l'indolence et la naïveté des Tongiens face aux difficultés du post-colonialisme, aux lourdeurs de l'administration et à la religion très présente sur cette île.
Et les noms des personnages, des lieux, on en parle? de vraies pépites, je vous laisse les découvrir. J'ai vraiment apprécié cette lecture, me retrouvant souvent à rire toute seule de ces situations cocasses.
C'est drôle, vivant, espiègle et vivifiant.
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Je ris rarement à la lecture d'un livre. Il m'arrive de sourire mais pas plus. Même quand un livre est annoncé "hilarant", "à mourir de rire", "à se plier en deux", je trouve souvent qu'il n'y a pas de quoi s'esclaffer (d'ailleurs, au passage, j'ai un gros doute sur la notion d'humour chez les critiques littéraires). Attention, qu'on ne s'y trompe pas. J'aime rire mais je suis plutôt du genre à avoir un fou rire devant un film. En littérature, j'ai en revanche la larme facile.

Alors voilà, quand je rigole franchement toutes les deux pages au point que ça en devienne embarrassant dans les transports en commun, c'est un événement et c'est que je tiens entre les mains une véritable pépite d'humour.
C'est le cas avec ce recueil de nouvelles qui se passent au Tonga, rebaptisé ici Tiko. Le personnage de Manu (n'ayez pas peur, c'est un prénom très courant au Tonga) fait le lien entre toutes les nouvelles. Il représente le bon sens de Tiko, la voix de la sagesse (vous voilà rassurés, ce n'est pas lui), l'âme traditionnelle qui refuse de se renier pour les richesses promises, que ce soit par la religion ou le progrès économique (définitivement pas lui).

Epeli Hau'ofa se moque de tout avec impertinence, intelligence et une ironie mordante : indépendance difficile à assumer, aide au développement inadapté et inefficace, omniprésence de la religion, perplexité dans les rapports entre les habitants et les Occidentaux qui se cassent les dents sur leur résistance au soi-disant progrès, incompréhension qui tourne en ridicule beaucoup de situations…
Son propos est lucide et son humour n'est jamais méchant ou vulgaire. Il a l'art de savoir placer astucieusement le petit adjectif qui va suggérer toute l'ironie de sa pensée. J'ai ressenti tout l'amour qu'il a pour son île et ses habitants. Il les connait par coeur, les observe avec bienveillance et les dépeint avec drôlerie. Il célèbre pleinement la vie à Tiko et sa langue maternelle est savoureuse. Petit florilège avec les noms de personnages : Dan Yali ("souvent absent"), fonctionnaire qui a étudié à Potopoto College ("pas très malin") et qui aime se faire cirer les tongs par sa femme de ménage, Léa Fakahekeheke ("flatterie suprême ").
C'est délicieux, je reprendrais bien une petite tranche de rire. Je vais me précipiter sur son unique autre livre traduit en français. C'est bien trop bon pour mon moral et pour mes abdos.
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Une lecture rafraîchissante et pleine d'humour qui fait se sentir déjà en vacances. C'est une belle caricature de la vie sous les tropiques, un satyre du Tonga qui veut accéder, difficilement, à l'indépendance, du post-colonialisme avec une bonne dose de religion. Dernier point qui ne m'a pas du tout dérangé, j'avais peur que ce soit omniprésent mais l'écriture laisse volontiers sa place à l'humour plutôt qu'à la conversion.
J'ai adoré tous les contes présents dans ce recueil, c'est enjoué, c'est fin aussi mais surtout c'est un livre qui traite de pas mal de sujet avec légèreté et ça m'a fait le plus grand bien, je sors d'un thriller terrible, il pleut depuis le début de l'été et avec ce bouquin j'ai eu l'impression d'enfin partir en vacances mentalement. Dans cette île loin de tout, la modernité arrive à grande vitesse, sûrement trop vite pour laisser nos personnages, tous excellents, s'adapter. L'écriture est à l'image des contes, colorée, pleine de joie mais aussi avec un regard critique, elle est pleine de culture, bref tout ce que j'aime.
Vraiment je le recommande, c'est une petite pépite, un rayon de soleil.
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Une belle découverte, dénichée à la Médiathèque, que ce recueil de petits contes du Pacifique.

Ce sont des Nouvelles écrites avec beaucoup d'humour, un humour qui fait rire de bon coeur, comme dans Don Camillo et Peppone. Ici, les forces en présence sont les habitants face au développement. Des forces extérieures veulent les rendre plus productifs, plus riches, plus honnêtes, mais les habitants ont beaucoup trop de bon sens pour accepter ces propositions étrangères les yeux fermés !

Le nom de chaque personnage a une signification qui rajoute de la saveur à l'histoire, comme Semisi Nokutu (pas bon pas bien) ou Inoke Nimavave (mains rapides, voleur) et encore Lea Fakahekeheke (flatterie suprême).

Un jeune britannique, nommé Charles-Edwards, est envoyé comme conseiller, mais il ne tiendra pas. Et la cérémonie d'adieu en son honneur (plusieurs heures de prières, de discours et de remerciement, se clôturant par deux autres heures de prières ) finira par l'achever pour du bon. Il mourra d'un arrêt cardiaque dans l'avion du retour.

Sinon, dans ce petit pays, malgré les efforts des forces extérieures (New Zélandaises et autres), pour tenter d'introduire la pêche en grande quantité, ou l'élevage de bétail en remplacement des volailles, les semaines continuent comme avant : un gros jour de travail le dimanche à l'église, suivi de six jours pour récupérer.

Je recommande ce livre qui est un petit bonheur plein d'humour.
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