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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Un double voyage, intérieur et extérieur en Ecosse sur fond de deuil périnatal. On suit Anne dans sa quête, à travers ses rencontres et ses découvertes.
La justesse du propos et la délicatesse du style assurent la réussite du roman.
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Beaucoup aimé ce roman qu'on ne lâche pas jusqu'à cette fin à laquelle on ne s'attend pas, emportés entre imaginaire et réalité. On se sent bien en Ecosse avec Anne, personnage attachant, qui vient se reconstruire à St Andrews, après un deuil périnatal.
Une fois de plus envoûtée par ce pays, ses légendes, ses paysages, son histoire ; intéressée par l'histoire de St Andrews et l'enquête menée par Anne qui la mène des martyres aux sorcières et aux fantômes de sa demeure. Cela m'a rappelé la découverte de la capitale écossaise « City of Ghosts », ses pubs chaleureux, les courses au Tesco du quartier, les longues balades dans cette ville, la beauté de ces lieux chargés de culture, d'histoire et de mysticisme (découverte de la ville à l'Halloween) qu'on ne veut plus quitter.
Une belle parenthèse de lecture !
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Dans une ambiance mystique et sombre, nous voyons Anne évoluer à St Andrews. Bien intégrée, elle trouvera des petits jobs et se liera avec d'autres habitants : Pete, Rebecca,... Mais plus le temps passe, plus on sent qu'Anne est préoccupée, investie d'une mission qu'elle a parfois du mal à saisir. Et alors qu'elle avance dans ses recherches, elle se coupe peu à peu des autres ; à moins que ce soit les autres qui l'évitent ? Pesante, l'atmosphère change de façon imperceptible, comme si la folie du passé avait rattrapé Anne et s'emparait d'elle. Réussira-t-elle à se libérer des démons de St Andrews et des siens avant son départ ?

Captivant, ce roman nous fait voyager en Ecosse. On sent que l'auteure est vraiment imprégnée des lieux tant les descriptions sont réalistes. On imagine très bien les ruelles, les plages, les habitations et le lac. Grâce à cela et au climat obscur, on se plonge facilement dans l'histoire. On est intrigué dès les premières pages. Happée dans le récit, on apprécie aussi le suspense et les énigmes omniprésents. le dénouement inattendu m'a beaucoup plu. le drame qu'a vécu Anne est également parlant et touchant. Soignée, la plume de l'auteure est agréable à lire.

(Chronique complète sur le blog)
Lien : https://leslecturesdangeliqu..
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Tout d'abord, je souhaite remercier le site Simplement.pro – ainsi que l'auteur – pour m'avoir permis de découvrir cette oeuvre.

Dès les premières lignes du résumé, on plonge dans un univers unique. L'Ecosse est un pays – en plus d'être magnifique – plein d'intrigues, de mystères et de légende. Un décor parfait. On comprend que l'on va basculer entre le réel et l'illusion : se pose donc la question du genre auquel on a affaire. Est-ce de la fantaisie ? Ou bien y-a-t ‘il une explication logique derrière tout cela ?
L'enjeu est de taille dès le début, chaque élément se doit d'être maîtrisé pour donner de la cohérence et de la profondeur au récit. Marie Harvard se lance dans sujet intéressant mais dangereux, sans compter le thème délicat du deuil de l'enfant mort-née. de plus, on constate qu'il y a d'ores et déjà beaucoup d'éléments, il s'agit donc de ne pas se perdre et de bien doser tous les éléments. Ma seule réserve concernant ce résumé, et le fait qu'il y a beaucoup de questions, et – d'une certaine manière – ça empêche le lecteur de faire une partie du travail. Il n'a pas besoin de se les poser, elles lui sont déjà donné.

Alors ? Pari tenu ?

« J'avais besoin de faire une parenthèse dans ce long paragraphe mal écrit qu'était mon existence, de m'en aller au loin. »

Nous suivons donc Anne, qui pose ses valises à St Andrews. Elle a fui la France, après la mort de son bébé Lara, pour partir se reconstruire dans les paysages écossais. Anne est un personnage assez disant, qui ne fait que subir l'action dans un premier temps. Mais elle prend ses marques au fur et à mesure et le lecteur se sent proche d'elle. C'est un personnage attirant, que l'on sait meurtri et qu'on veut aider.
Il peut être difficile de rentrer dans l'histoire dans un premier temps. Les actions s'enchainent comme dans une ‘liste' (je fais ça… puis ça…) qui s'ajoute un enchainement très rapide des éléments (on passe de la découverte de l'offre d'emploi – sans voir la librairie – au fait qu'elle est eu son travail la ligne d'après). Certains passages ont – à mon sens – manqué d'étoffement. de plus, le choix du passé simple et de la première personne du singulier est assez rare et rend les phrases parfois un peu « lourde ». Néanmoins, on s'y fait assez vite et ce temps donne à l'ensemble un aspect de conte et de légende cohérent avec l'histoire.
Un point très appréciable est la présence des citations au début des chapitres. En plus d'être proche de l'histoire, elles permettent de découvrir ou redécouvrir les plus beaux auteurs.

« Une petite enveloppe qui contenait tout ce qui nous restait de Lara, une photo et les mille rêves que nous avions pu faire de notre vie avec elle. »

Mais la grande force de ce livre se trouve ailleurs. L'auteur nous frappe par sa description réaliste des sentiments d'Anne, qui ne nous fait qu'imaginer la douleur que peux causer la perte de son bébé. Les passages où la jeune femme évoque son enfant perdu sont poignant. D'abord évasive, l'héroïne nous confie chaque étape de sa descente aux enfers. La peine, le refus de cette réalité trop horrible, la culpabilité, puis les souvenirs de plus en plus insupportables…
Une ode à l'amour le plus pure, celui d'une mère pour son enfant

En plus des émotions, le lecteur est immergé dans les paysages écossais. Si on n'entre avec difficulté dans l'histoire, on se plonge avec plaisir dans son décor. Des détails précis sont donné lorsqu'elle entre dans la maison. La description est concentrée sur des éléments semblant sans importance – une tasse, un bout de tissue – qui donne des repères au lecteur mais reste assez évasive pour laisser à chacun le plaisir de se faire sa propre vision des choses. Marie Harvard nous offre également une représentation impressionnante de l'Ecosse lors des promenades de son héroïne en haut d'une tour, au pied de la cathédrale, dans le pub d'Adam, dans la maison ou encore dans les rues de St Andrews. S'en ressort une écriture très poétique, quelque chose de l'ordre du ressenti qui rend la lecture très agréable.
La dimension poétique de l'histoire se perçoit aussi à travers la « relation » entre Anne et Elizabeth. L'une a perdu sa mère, l'autre sa fille. Une dans le présent, l'autre dans le passé. Elles cohabitent dans les pages, dans l'histoire l'une de l'autre. Il ressort de ce lien entre les deux femmes quelques choses d'intime, d'unique et surtout de beau.

Afin d'oublier sa douleur, Anne va donc se plonger dans l'histoire de la petite ville. C'est un véritable plaisir de mener l'enquête avec elle. Nous plongeons dans l'Histoire avec un grand « H ». Il est important de souligner les recherches importantes qu'a effectué l'auteur. Les – nombreux – martyrs cités dans l'oeuvre ont réellement existés. S'il peut arriver qu'on se perde un peu au milieu des noms et des dates – même si l'auteur nous remet vite dans le chemin et parviens à rendre le tout passionnant – je ne peux que saluer la justesse historique de l'ouvrage.

Pleine d'enthousiasme, Anne va faire appel à son entourage pour en savoir plus. En premier lieu, elle se tourne vers les trois habitants de Lochan Wynd : Alex, William et Mathieu. Chacun d'eux a une particularité qui est essentiel à l'avancement des recherches de l'héroïne. William est féru d'histoire, la famille d'Alex est liée l'histoire de la maison et Mathieu est professeur de français et musicien à l'église. Deux d'entre eux sont des expatriés ce qui établit un lien direct avec Anne – ce qui est une très bonne idée. Cependant, l'évolution de leur relation avec Anne est très rapide – peut-être trop. Ils s'accordent une confiance mutuelle dès le début et j'aurai apprécié en savoir plus sur les pensées d'Anne à leur sujet. Cela sera approfondis plus loin, ce qui corrigera le problème – mais un peu tard. Un autre souci peut être souligné lorsque les garçons – et d'autres personnages plus tard – évoquent le lac. Ils semblent ne pas aimer son histoire, être distant et ne pas vouloir en parler. Pourtant, c'est eux qui provoquent les discussions autour de celui-ci. On prend vite conscience que c'est ce qui permet de faire avancer l'intrigue mais cela est parfois superficiel dans son côté « je sais des choses mais je ne dirais rien… Oups, j'en ai déjà trop dit ».
En réalité, tout est construit comme une « machination ». Une pièce de théâtre dont les acteurs serait les personnages, et le metteur en scène serait le lac. Ce dernier est difficile à définir, à la fois spectateur et maître des évènements. Il fascine Anne, l'attire autant qu'il l'effraie. Elle le perçoit à la fenêtre, et c'est comme s'il la regardait se diriger inlassablement vers son destin.

« C'était comme si je vivais avec la connaissance de la vérité et de l'ambivalence des choses. »

Et ce lac en devient oppressant, tout comme le personnage de Rebecca. Elle semble en savoir beaucoup mais elle reste inaccessible. Est-elle une menace ? Une aide ? Rien de sûr. le mystère est complet. Ce personnage, comme d'autres éléments de l'intrigue, fait penser aux nombreux motifs des premiers romans gothiques. Les bougies qui s'éteignent dans un coup de vent, l'impression de vision à travers la fenêtre, le symbole des sorcières…. Au détour d'une page, Marie Harvard nous replonge tendrement dans l'ambiance des premiers romans qui nous ont fait trembler. Mais surtout des premiers qui nous ont fait rêver.
Ce sentiment d'angoisse persiste à travers la représentation générale de l'oeuvre. le tableau que nous dépeint Les larmes du lac rend l'atmosphère particulière. Malgré les descriptions, la sensation de flou reste constante. Il nous manque des informations qui pourraient paraitre essentiels comme l'âge des protagonistes. On a des indices, mais rien de clair. L'auteur fait donc un parallèle intelligent et parfaitement maitrisé avec le brouillard écossais et le "brouillard" de l'intrigue.
Je garde toutefois quelques réserves sur la fin. Même si elle faisait partie de mes suppositions, j'ai été quelque peu déçu. J'aurais aimé une explication différente et peut-être plus approfondis – ce qui aurait permis de prendre en compte un certain nombre d'indices qui ont été un peu laissé de côté. Malgré tout, j'ai passé un très bon moment de lecture. C'est un savant mélange des genres que nous à concocter l'auteur, et je conseil cette lecture à tous ceux qui aime le mystère, l'histoire, la poésie et se plonger dans des paysages sublimes.

« En Écosse, les légendes restent vivantes. »



Lien : https://loeildopi.wixsite.co..
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Drame psychologique. Beaucoup de portes ouvertes qui ne sont pas fermées. Captivant du début à la fin. On espère on espère... que les personnages vont se dévoiler, que les histoires vont être toutes achevées...

Mais la fin est un peu facile. J'ai trouvé qu'elle tombait un peu comme un cheveux sur la soupe.

Ce n'était pas un mauvais livre, sans doute simplement pas un livre pour moi.
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4 étoiles pour ce livre. J'ai beaucoup aimé ce livre mystérieux, une histoire dans l'histoire de l'écosse assez passionnante, un récit intime bouleversant raconté avec pudeur. Cette histoire de sorcières, de fantômes et autres est vraiment flippante mais.... Voilà je n'ai pas compris la fin ! Enfin si, mais je ne comprends pas pourquoi l'auteur a prévu une fin comme ça. Pour moi cela gâche une grosse partie de mon plaisir d'avoir lu ce roman. Dommage.
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moi qui adore l'écosse et qui y suis allée j'ai vraiment apprécié le côté historique et légende. J'ai appris des choses que j'ignorais des lieux que j'avais visité à St Andrews. A part ça, j'ai pas accroché plus que ça avec les différents personnages. On tourne un peu en rond j'avais l'impression que chaque jour que vivait l'héroine était identique au précédent. Je me suis donc un peu ennuyé.
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Il s'agit de ma première lecture en partenariat avec le site SimplementPro, et même si j'étais un peu dubitative au départ, je suis bien contente d'avoir tenté le coup.
Cependant, mon histoire avec ce livre a connu des hauts et des bas. J'étais hyper enthousiaste de le commencer étant donné mon amour de l'Écosse, de son atmosphère conviviale et de ses paysages juste magnifiques.
(bon, au départ, je voulais vous fournir des photos prises pendant notre voyage, mais je ne les retrouve plus, là, donc tant pis).

J'ai commencé, et j'avoue que j'ai eu du mal à rentrer dedans. le début, la présentation des lieux et des personnages m'a semblé un peu trop "scolaire" (je ne sais pas si c'est vraiment le terme exact, j'espère que vous comprenez ce que je veux dire).
J'ai donc croisé les doigts très fort, et la magie a opéré.
L'Écosse est très justement décrite, tant au niveau des paysages, des monuments que de l'Histoire (oui, celle avec un grand "H"). On s'y croirait. On a envie nous aussi d'aller dans un pub en sortant du travail, de trouver cette ambiance chaleureuse et presque familiale partout. (à titre personnel, c'est une des choses que je leur envie, leur principe des pubs. On n'a pas ça en France et c'est bien dommage). On a envie de se promener dans les rues pavées, de découvrir l'histoire d'un lieu, les légendes qui s'y rattachent, et tant pis s'il fait froid.
Mais ce n'est pas le seul point positif de ce livre. le thème abordé, celui du deuil de l'enfant qui n'a pas eu le temps d'exister, est extrêmement bien traité. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai moi-même un microbe collé aux basques, mais j'ai vraiment ressenti les émotions d'Anne. L'incompréhension de son entourage au bout de quelques mois, son besoin d'isolement, de repartir à zéro.
Et surtout, cette obsession qu'elle reporte sur autre chose, à savoir les phénomènes étranges qui dont elle est témoin et l'Histoire du pays où elle se rend.
Et puis cette fin, les enfants. Une petite claque, pile au moment où je commençais à être dubitative et à me demander où l'autrice voulait nous emmener.
C'est donc une très bonne lecture au final, tant du point de vue de l'intrigue que du développement des idées. Si vous avez envie de vous immerger dans l'Écosse et ses nombreux lacs, n'hésitez plus !
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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