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Critique de jmb33320


« Marchant dans l'ombre d'un rêve, pour ainsi dire, et peut-être en réalité sous l'effet d'une sorte de somnambulisme, M. Dimmesdale atteignit l'endroit où, il y avait bien longtemps, Hester Prynne avait vécu sa première heure d'ignominie publique. La même plate-forme, ou échafaud, noircie et tachée par le soleil et le vent de sept longues années, usée par le frottement des pas des nombreux coupables qui en avaient gravi les marches, était restée debout sous le balcon de la salle d'assemblée. »

La réputation de ce grand classiques des lettres américaines ne m'a pas parue usurpée. Je m'attendais, je ne sais pas trop pourquoi, à un roman corseté, en phase avec la morale étroite des Puritains et les exactions qu'ils ont commis dans ce Boston des années 1640, ce qu'il n'est pas. La condamnation d'Hester Prynne, s'il est l'aspect le plus évident de ce roman, n'est pourtant pas le seul sujet. Les autres personnages principaux, tels le Pasteur Dimmesdale et le médecin Roger Chillingworth sont les autres côtés d'un triangle qu'ils forment avec la jeune femme. Il ne faut pas oublier non plus le rôle joué par Pearl, l'étrange fillette fruit des amours coupables de sa mère avec un géniteur inconnu.

Souvent comparée à une Elfe, Pearl est en phase, comme les autres personnages, avec la vaste forêt qui entoure alors cette ville. Et le texte d'Hawthorne laisse encore échapper bien des fragrances issues de cette forêt primaire. Les forces du mal sont là, toutes proches, et l'Homme en Noir que beaucoup disent apercevoir avec sa suite de sorcières, une présence quasi réelle. C'est pourtant dans le coeur des hommes qu'on a le plus de chance de le trouver…

Cette édition du roman est précédée par un texte autobiographique d'Hawthorne, « le bureau de douane », qui explique précisément dans quelles circonstances il a été emmené à s'intéresser au cas Hester Prynne, pour finalement publier son oeuvre la plus connue en 1850.
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