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Critique de SZRAMOWO


Qui n'a jamais pensé à sa disparition, imaginé son enterrement, l'oraison funèbre, la famille et les amis qui pleurent, ceux dont on aimerait qu'ils soient présents et ceux qui ne viendraient pas ou ne viendront pas ?
Nathaniel Hawthorne dans Wakefield, un court récit de 44 pages dans une édition mini, publié la première fois dans New England Magazine en 1835, explore cette idée, à partir d'un fait divers dont il a lu la narration et qui l'obsède depuis.
Wakefield, un homme simple et sans histoires, apprécié de son entourage, décide de disparaitre et de devenir l'observateur de sa vie sans lui, s'établissant secrètement dans une rue voisine de celle où son épouse vit désormais seule sans savoir qu'il s'absentera au-delà des quelques jours qu'il lui a laissé entendre..
Hawthorne nous parle de "délinquance maritale", "d'autobannissement", il rajoute :
"Chacun d'entre nous sait qu'il ne commettrait jamais une telle folie, tout en pressentant que certains en seraient capables"
La solitude transforme Wakefiel à tel point qu'il ne se reconnait plus lui même, et partant, plus personne ne le reconnaitrait, il est grisé par cette expérience, et en mesurant le chemin qui le sépare de son ancienne vie, il mesure aussi la longue distance qu'il devrait franchir pour y retourner, pour expliquer l'inexplicable, pour justifier l'injustifiable, le chagrin qu'il a causé sans aucune raison, la situation incertaine et indéfinie d'épouse-veuve à laquelle il a condamné sa femme.
Il n'a plus d'issue.
Je vous laisse le soin de découvrir la fin de ce récit étonnant.

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