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Critique de Pasunmotdeplus


Le 4ème de couverture ne laisse aucune place à l'imagination : Mo Hayder a encore placé la barre de l'horreur plus haut qu'avec Birdman.

Vendu comme la suite de celui-ci, L'Homme du Soir n'a pourtant que peu de lien avec l'histoire initiale, si ce n'est le retour de l'inspecteur Jack Caffery et d'une tierce personne dont je tairais le nom (pas de spoiler).
Le thème est différent et monstrueux. Pourtant, j'ai parcouru ce livre en me posant une question invraisemblable : suis-je devenue imperméable à la douleur des autres ?
En effet, ce roman n'est qu'une plaie à vif sur laquelle Mo Hayder remet consciencieusement sel et citron. Il faut de temps à autre souffler Mme Hayder, tout ne peut pas être aussi sombre, aussi infâme. Sinon, on court le risque, comme cela a été mon cas, de perdre l'empathie du lecteur.
Rien ne nous a été épargné dans cet opus et c'est sans doute cela qui a brisé le lien que j'avais avec l'inspecteur Caffery. L'auteur a tant mis sur ses épaules qu'elle a fini par le déshumaniser.
Pire, je n'ai absolument pas adhéré à la douleur des familles victime du Troll. Tout juste ai-je souhaité qu'on me le laisser avec une chaise, du chatterton, un petit couteau émoussé et beaucoup de sopalin !
L'idée même de ce qu'il inflige à ses victimes m'a semblé si improbable, si inhumain que j'ai dû inconsciemment remettre ma carapace et fini le livre comme on lit les nouvelles du jour.

Qui trop embrasse, mal étreint ! C'est ce que m'inspire ce livre que d'autres ont pourtant adoré.
La douleur a des limites, il est temps de le comprendre chère auteure.
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